Quelle est la bonne méthode pour acheter un tracteur en cuma? L’Union des Cuma des Pays de la Loire a proposé deux journées sur les tracteurs, le 28 septembre dans la Sarthe et le 30 en Loire-Atlantique. Au programme: les règles du Code de la route, le choix du tracteur en cuma, des résultats d’essais, et la prévention des accidents (par Groupama). Sans compter une démonstration qui accueillait les concessionnaires du secteur.
Ne pas se faire vendre n’importe quoi
Avec les prix d’achat qui grimpent sans arrêt, acheter un tracteur en cuma devient un exercice de plus en plus pointu. Il faut professionnaliser la démarche, estime l’Union des Cuma. Ne pas se faire vendre des éléments dont on n’a pas besoin. Les animateurs ont ainsi mis au point un cadre. Il peut être approfondi avec des responsables de cuma au cours d’une formation d’une journée prise en charge par Vivea. Soit pour des groupes en plein dans un projet. Soit pour d’autres qui envisagent un investissement à moyen terme.
Samuel Nicolas (Union des Cuma 44) a détaillé les étapes de la méthode pour acheter un tracteur en cuma.
Un: définir les besoins des adhérents de Cuma, maintenant et dans les années qui arrivent. «Il faut en effet trouver un tracteur qui répondra à un maximum de sociétaires».
Deux: demander des devis sur la base de ce cahier des charges détaillé. «Une demande imprécise se traduit par des devis imprécis». En parallèle, les responsables peuvent commencer à se renseigner sur le terrain, suivre des démonstrations, mener des essais.
Puis vient le moment de comparer les propositions.
Méthode pour acheter un tracteur: un cahier des charges précis
«C’est d’autant plus facile d’étudier les devis que le cahier des charges était détaillé au départ. Cela permet de noter chaque élément sur une grille et de limiter l’impact de l’affectif». Le réseau Cuma dispose à ce propos d’un outil très puissant, myCumaLink. Il permet de repérer dans le parc des cuma voisines des matériels des modèles proposés, déjà en service.
Toutefois, niveau de l’examen des offres, des écueils existent. Par exemple la diversité des normes de puissance des moteurs ou de mesure de la force de relevage. Les comparaisons s’en trouvent compliquées mais les animateurs du réseau peuvent apporter leur appui.
Avant de signer le bon de commande
Désormais, le projet d’investissement se précise. Les gestionnaires de la cuma recueillent les engagements. Combien d’heures, avec quel budget? Les responsables techniques finalisent quant à eux leur choix du tracteur. «Il est également possible de demander aux concessionnaires une estimation des frais d’entretien courants du modèle qu’ils proposent. Ils disposent de barème ».
Samuel ajoute que le choix du financement doit déjà s’envisager en parallèle. En effet, le coût final du tracteur dépend du prêt, et les concessionnaires font eux aussi des offres dans ce domaine.
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Dernière étape de la méthode pour acheter un tracteur: la mise en route
Le contrat de vente se finalise ensuite avec la signature du bon de commande. «Attention, vous êtes des professionnels, il n’y a pas de droit de rétractation». Par contre, autant détailler le plus possible le bon de commande. «Si le concessionnaire n’a pas repris tous les détails sur le bon de commande, annexez-y le devis signé et contresigné».
Puis c’est la livraison et la mise en route, doublée de la facturation. «Avec les tracteurs actuels, il est intéressant de faire la mise en route en deux fois. La seconde joue le rôle de remise à niveau».
Signalons en complément que les études comme les Rayons X apportent également des éléments de décision importants pour préparer les investissements.
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