Ce n’est pas un poisson d’avril en retard. Un tracteur à vide peut rouler à plus de 40 km/h sur route. Un discours tenu par plusieurs marques de tracteur et qui est confirmé par Axema et le Ministère de l’Intérieur. Cette vitesse maximale de circulation est bien sûr possible à condition d’une homologation tracteur à 60km/h. En effet, l’article R. 413-12-1 du code de la route qui limite la vitesse de circulation à 25 ou 40km/h selon l’attelage, ne concerne que les ensembles agricoles. Donc des ensembles constitués d’un véhicule à moteur et d’un véhicule remorqué. Une interprétation de la réglementation par le Ministère de l’Intérieur qui exclut donc de cette loi les tracteurs à vide.
Tracteur à 60km/h sur route, restons raisonnables !
Questionné sur le sujet, Stéphane Chapuis (Fncuma, responsable service AgroEcoTech) confirme mais s’oppose. «Oui, nous avions bien connaissance d’une interprétation en ce sens de la part du Ministère de l’Intérieur. Mais en désaccord sur l’interprétation qui est faite des ‘ensembles agricoles’, nous sommes surtout opposés sur le fond ! »
De plus la fncuma alerte : « il est de la responsabilité de chacun, et les élus de la fncuma ont eu cette responsabilité, de faire la différence entre ce qui n’est pas interdit et ce qui est logique, responsable et qui assure la sécurité de chacun ». Elle garde ainsi la préconisation inchangée de limitation à 40 km/h maximum en toutes circonstances. En outre, la prévention et la sécurité des conducteurs comme des usagers de la route doit primer sur les quelques minutes gagnées à l’échelle d’une journée »
Demain un permis agricole ?
Au final, il faut aussi s’interroger sur les éventuelles contreparties qui iront de pair avec cette évolution. La sécurité routière fait partie des problématiques qui tiennent à coeur au Gouvernement. Et si demain un permis agricole faisait son apparition ?
De même, il paraît impossible que demain des convois agricoles roulent à plus de 40km/h sans contrepartie sur le Gnr, un éventuel contrôle technique des tracteurs, ou encore une réglementation des temps de conduite. Dans le cas contraire, cela provoquerait sans aucun doute une levée de boucliers des syndicats de transport routier.
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