Mauvais ensilage = surcoût !

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Mauvais ensilage = surcoût !

Un mauvais tassage peut entraîner 10 % de pertes supplémentaires.

Manque de coordination et surtout mauvaise qualité des chantiers peut engendrer des conséquences financières significatives pour les éleveurs et renchérir le coût de revient. Analyse.

Une ensileuse qui attendrait au champ une benne disponible, ne serait-ce que quelques minutes, va entraîner un surcoût. Pour une machine dont le coût horaire total serait de 300 €/h, c’est 25 € les cinq minutes ! Mais davantage que l’arrêt ponctuel d’une ensileuse au champ, c’est la qualité d’ensemble du chantier d’ensilage, en partant du bon réglage de la machine jusqu’à la qualité du tassage, qui peut générer des surcoûts importants. Les éleveurs laitiers pointilleux vont être attentifs à la fois à la quantité d’ensilage, mais aussi à sa valeur nutritive, convertible en UFL disponibles au silo. « Une machine saturée, moins chère à l’heure, risque de récolter un peu tard, avec un maïs plus difficile à conserver et finalement moins riche.

Un mauvais ensilage et les coûts dérapent

Un silo confectionné trop vite, avec un matériel trop léger, a la même conséquence. Un éclateur très serré ralentit le chantier et augmente son coût à l’hectare.  Mais il peut aussi permettre au maïs de libérer plus d’amidon et donc de valeur alimentaire. C’est ce que nous écrivions dans la précédente édition Entraid Rayons X, ensileuse 2022. Ces bonnes pratiques, susceptibles de générer des surcoûts au moment de la récolte, sont largement compensables par la qualité nutritionnelle de l’ensilage disponible et par la réduction des pertes au tas.

« Adapter le débit est payant », souligne la chambre d’agriculture de Bretagne sur son site internet. Pour 40 ha de maïs, 10 % de pertes occasionnées par un mauvais tassage, ce sont 4 ha jetés sur le tas de fumier, et plusieurs milliers d’euros envolés sur une année ! Alors, il ne faut pas hésiter à ralentir le chantier si nécessaire pour se caler avec les besoins du tassage. Il vaut mieux payer une heure de chantier supplémentaire que de s’exposer à des pertes excessives. »

mauvais ensilage qualité fourrage

Les éleveurs seront attentifs au rapport coût/qualité du fourrage ensilé.

Ajuster puissance de l’ensileuse et capacité de transport

Au cours du Salon aux champs de 2015 dans la Sarthe, un focus sur l’organisation des chantiers d’ensilage a retenu l’intérêt des visiteurs. En particulier, une comparaison d’un chantier d’ensilage d’une parcelle située à 2 km de distance du silo par rapport à une autre située à 8 km, récoltées par une ensileuse de 440 ch ou par une machine de 540 ch, et des bennes de 26 m³ ou de 34 m³. Bilan : + 8 m³ dans la benne, permettent d’économiser une à deux bennes. Et +100 ch pour l’ensileuse, c’est une à trois bennes en plus.

Besoin remorques mauvais ensilage

Pour plus d’information, consultez aussi ces articles sur www.entraid.com :

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