L’œil de l’éleveur prend de la hauteur avec le drone

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L’œil de l’éleveur prend de la hauteur avec le drone

Si l'IA se développe, d'autres outils le font en parallèle, à l'instar du drone. Des synergies s'envisagent assez naturellement. (©Adobe Stock)

Le drone a déjà posé un pied dans les élevages. L’IA pourrait bien décupler les intérêts et l’usage de ce type d’outils d’un nouveau genre.

Si l’IA voyageait en drone au dessus des troupeaux ? « Aujourd’hui, quand l’éleveur a 300 brebis à compter tous les jours, le plus simple est de prendre une photo. Puis il compte manuellement. » Au Space 2023, Estelle Nicolas imagine alors le gain potentiel, entre autres en termes de temps, d’introduire de l’intelligence artificielle dans cette équation.

Les éleveurs ont un œil de plus en plus intéressé sur le drone

L’ingénieure Idele chargée de projets en élevage de précision planche sur les drones. Elle contextualise : « Avec le projet Icaerus, nous voulons évaluer les risques et les intérêts de l’usage de drones en agriculture. Nous cherchons à améliorer les connaissances sur leur utilisation appropriée et sur leurs impacts socio-économiques. Nous cherchons aussi à proposer des usages et des solutions abordables. »

Essais de comptage automatique d'animaux au paturage

Le comptage automatisé des animaux au pâturage devient un concept crédible avec les développements du drone et de l’IA (©Idele)

Le drone, c’est un système de commande, l’appareil volant, avec sa batterie, les hélices… et la charge utile (la caméra). 8 % des éleveurs seraient déjà utilisateurs de ces machines volantes selon l’ingénieure qui détaille déjà trois domaines d’intérêts dans les systèmes herbagers. En zones éloignées ou difficiles d’accès, il sert à la localisation des animaux. « Avec une caméra thermique, cela couvrira y compris des zones boisées », ajoute Estelle Nicolas. « Mais à l’inverse, ce capteur pourra être limité techniquement en été lors de fortes chaleurs », contrebalance-t-elle. Ensuite, l’œil aérien servirait aussi à la surveillance comportementale. « Concrètement, on parle là de détection de mises-bas, de boiteries… » Enfin, l’éleveur pourra facilement observer l’état des pâtures et l’abreuvement avec un vol de drone.

La fourchette de prix est déjà d’envergure

Si presque 20 % des éleveurs envisageraient l’utilisation de drones, l’intervenante ne cache pas non plus le coût. Face à celui-ci, le bon choix résulte de compromis entre le type de charge utile, son niveau de zoom, la qualité d’images, les caractéristiques du drone… Sans compter d’éventuels outils d’analyses des images captées, « il faut prévoir entre 400 € et 5 000 € pour s’équiper », situe Estelle Nicolas en précisant : « C’est donc un outil qui s’envisage aussi collectivement. » Bientôt une compagnie Air Cuma ?

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