Les éleveurs ont un œil de plus en plus intéressé sur le drone
L’ingénieure Idele chargée de projets en élevage de précision planche sur les drones. Elle contextualise : « Avec le projet Icaerus, nous voulons évaluer les risques et les intérêts de l’usage de drones en agriculture. Nous cherchons à améliorer les connaissances sur leur utilisation appropriée et sur leurs impacts socio-économiques. Nous cherchons aussi à proposer des usages et des solutions abordables. »
Le drone, c’est un système de commande, l’appareil volant, avec sa batterie, les hélices… et la charge utile (la caméra). 8 % des éleveurs seraient déjà utilisateurs de ces machines volantes selon l’ingénieure qui détaille déjà trois domaines d’intérêts dans les systèmes herbagers. En zones éloignées ou difficiles d’accès, il sert à la localisation des animaux. « Avec une caméra thermique, cela couvrira y compris des zones boisées », ajoute Estelle Nicolas. « Mais à l’inverse, ce capteur pourra être limité techniquement en été lors de fortes chaleurs », contrebalance-t-elle. Ensuite, l’œil aérien servirait aussi à la surveillance comportementale. « Concrètement, on parle là de détection de mises-bas, de boiteries… » Enfin, l’éleveur pourra facilement observer l’état des pâtures et l’abreuvement avec un vol de drone.
La fourchette de prix est déjà d’envergure
Si presque 20 % des éleveurs envisageraient l’utilisation de drones, l’intervenante ne cache pas non plus le coût. Face à celui-ci, le bon choix résulte de compromis entre le type de charge utile, son niveau de zoom, la qualité d’images, les caractéristiques du drone… Sans compter d’éventuels outils d’analyses des images captées, « il faut prévoir entre 400 € et 5 000 € pour s’équiper », situe Estelle Nicolas en précisant : « C’est donc un outil qui s’envisage aussi collectivement. » Bientôt une compagnie Air Cuma ?
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