« Les 15 éleveurs du collectif se connaissaient déjà depuis longtemps et travaillaient en cuma depuis de nombreuses années. Sans les cuma, le projet ne se serait jamais fait », raconte Vincent Dietemann, président de la cuma de la Vallée de Traubach et responsable de l’une des deux unités de méthanisation collectives.
Économie locale
Ce sont essentiellement des effluents d’élevage, des cultures intermédiaires, des jus de choucroute et des huiles de restauration qui alimentent ces deux unités de méthanisation collectives. Le biométhane ainsi produit est ensuite directement injecté dans le réseau de gaz naturel local. « Le projet s’inscrit dans une logique d’économie locale puisque le gaz produit servira directement à la population du secteur », rajoute François Ellerbach, président de la cuma des Courlis et responsable de la deuxième unité de méthanisation.
Épandeur et citernes
Celui-ci s’organise de la façon suivante : un automoteur d’épandage de 22 m3 reste au champ en permanence. Deux citernes de 26 m3 font constamment les allers-retours vers les unités de méthanisation pour ravitailler régulièrement l’automoteur. Deux chauffeurs salariés se consacrent uniquement à cette activité d’épandage, ce qui permet une grande efficacité et un débit de chantier important. Les exploitants s’organisent ensuite pour être assez nombreux afin d’assurer le ravitaillement de l’automoteur au champ. Deux personnes seulement établissent les plannings de chantiers à l’avance, au moins une semaine en amont. Cela garantit plus d’efficacité dans l’organisation des chantiers.
L’intercuma s’impose
Les trois cuma du projet ont ventilé les investissements matériels. Le but? Répartir les emprunts entre les différentes cuma. C’était un choix des exploitants de ne pas faire porter tous les matériels à une seule structure. De cette façon, les trois groupes se partagent les responsabilités. Enfin, pour faciliter la gestion administrative, les cuma ont adhéré les unes aux autres pour formaliser l’intercuma et limiter le nombre de factures émises.
Le projet est fonctionnel depuis maintenant plus d’un an. Les exploitants du collectif sont plus que satisfaits de son aboutissement. Des réflexions sont même déjà engagées pour le renouvellement et l’extension du parc matériel. En lien, bien sûr, avec les chantiers d’épandage. Cela permettra de gagner encore plus en efficacité et de pallier le risque de pannes.
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