Photographier les plantes
« Le premier exemple qui vient en tête, en matière d’intelligence artificielle, est l’application PlantNet. Celle-ci permet d’identifier les plantes en les photographiant depuis son smartphone, explique Christian Germain, professeur de la chaire AgroTIC. Si on l’imagine couplé à un OAD et des capteurs, elle sera capable de conseiller la bonne dose de produit à apporter, l’endroit et le moment le plus opportun. »
L’intelligence artificielle sera l’avenir de la robotique
La robotique peut également utiliser l’IA. Grâce à cette technologie, le robot pourrait être en capacité d’observer à l’aide de capteurs, de plus en plus précis, de reconnaître la plante, être guidé et de faire une action mais surtout de s’adapter aux conditions pédoclimatiques. En revanche, « c’est encore compliqué pour les robots actuels, fait remarquer l’expert. Pour le moment, il y a très peu de robots équipés d’IA. Ils ne font que suivre une trajectoire guidée par le GPS. Ils manquent pour la plupart de maturité. »
Plus l’IA est utilisée, plus elle est fiable
Le monde agricole n’est pas en reste face à la technologie de l’IA. De nombreuses entreprises développent l’intelligence artificielle et on peut le constater dans les salons dédiés à l’innovation. Cependant, c’est dans l’adoption de cette technologie que l’agriculteur peut prendre du retard. Car c’est une technologie qui se développe par le nombre d’utilisations : plus on l’utilise, plus elle devient fiable. « Nous avons tellement d’attente par rapport à l’IA que nous pourrions très rapidement être déçus », craint l’expert.
Quant à l’IA générative (ChatGPT, AgGPT), si elle n’est pas encore au point pour l’expertise agricole, elle peut permettre aux conseillers d’être davantage efficaces et de soumettre quelques informations bien précises. « Dans tous les cas, il faudra qu’un expert puisse juger de la réponse apportée de l’IA, au risque de se retrouver avec des conseils erronés, ou de mauvaises informations », prévient-il. Il faut donc garder son esprit critique.