Huit adhérents autour d’un distributeur d’engrais. Mi-février, quelques jours de beau temps activaient les bourgeons floraux les plus précoces ainsi que les tracteurs, lancés dans les champs pour les premiers travaux de sortie d’hiver.
A Saint-Trimoël (22), 8 adhérents de la cuma de la Truite étaient rassemblés pour une mise en route d’un matériel arrivé l’an dernier. «Tout le monde ne l’a pas encore utilisé, donc nous nous faisons une mise en route au début de la saison pour prendre en main le boîtier», explique Yohann Beuve qui adhère à cette activité de la cuma d’une quarantaine d’adhérents. Pesée, dispositif d’épandage en bordure, coupure de tronçons, distribution proportionnelle à l’avancement, modulation commandée par cartes de préconisations, leur outil ne manque pas d’options, sans compter la plage de largeurs de travail suffisamment large pour que tous les adhérents trouvent leur compte, qu’ils passent tous les 12 ou 30 mètres.
Un outil qui reste simple
Malgré cela, «il est plutôt simple à utiliser. Pour travailler en modulation, qu’on soit avec du satellite ou du drone, il suffit de mettre la clef USB avec les cartes», résume Yohann Beuve. C’est surtout pour cette fonction que le groupe a renouvelé son matériel. «Nous avions un modèle Amazone Pretix, déjà assez équipé, mais nous avons eu 2 ou 3 demandes dans le groupe pour la modulation.»
Ainsi, la cuma de la Truite a investi dans ce matériel vendu 18.000 € qui fidélise des adeptes. «Nous avions un peu de marge donc nous avons fait rentrer un adhérent en plus dans le groupe cette année», poursuit l’éleveur.
Un matériel qui ne sert que 3 j/an sur une ferme
Fabrice Hervé, responsable du matériel, complète: «Dans la demi-journée, on peut couvrir plus de 30 ha.» A ces cadences, le distributeur d’engrais reste un outil à l’usage très occasionnel. «Sur une ferme, ça va servir environ 3 jours par an», reprend Yohann Beuve à qui l’achat individuel ne paraît pas très pertinent dans ces conditions, «même en prenant un matériel plus simple qu’on va acheter 5.000 €, ça fait 1.000 €/an sur 5 ans», contre une facture de 500 € l’an dernier, pour 20 tonnes épandues chez lui.
Le coût de 25 € par tonne distribuée est resté constant par rapport au tarif avec le précédent outil grâce à l’augmentation du volume d’activité. Ce dernier atteint l’objectif auquel le groupe souhaite se maintenir: environ 100 t épandues sur l’année.
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