Petites distances jusqu’à 14 t
Les remorques de 8 à 14 t reviennent à 2 €/km, pour 1 657 km/an. La distance parcourue se révèle très hétérogène, la moitié de l’échantillon s’étalant entre 762 et 2 037 km/an. Elle influence beaucoup le coût final, les charges variables ne représentant que 8 % du total sur cette gamme. En dessous de 1 000 km/an, le prix de revient monte à 3,40 €/km. À l’opposé, au-delà de 2000 km/an, il tombe à 0,80 €/km. Ceci dit, le coût demeure raisonnable. Les cuma choisissent d’abord la capacité de leurs véhicules de transport en fonction des puissances de tracteur disponibles et de leur objectif de débit de chantier.
Trois fois plus de distance avec les grosses remorques
La catégorie des plus de 14 t de capacité est aujourd’hui beaucoup plus nombreuse. Ces remorques reviennent à 1,80 €/km, pour 4 698 km/an. Achetées 50 % plus cher, elles parcourent presque trois fois plus de distance. Ainsi, le coût unitaire est finalement moins élevé. Il est probable que cette grosse différence de distance parcourue tient en partie dans le fait que plus les trajets prévus sont longs et plus les cuma choisissent des modèles de grosse capacité. Là aussi, le volume d’activité intervient fortement dans l’addition finale. À moins de 3 000 km/an, on s’approche des 3 €/km, alors qu’après 5 000 km/an, le seuil des 0,50 €/km n’est plus loin.
Bien étudier les prochains investissements
Côté frais d’entretien, la facture reste accessible, respectivement 0,09 et 0,13 €/km dans nos deux groupes. Autre constat : elle n’augmente pas trop vite avec l’âge. Il faut surtout prévoir l’entretien des freins ou le remplacement des pneus. Dans le cas d’un achat en 2023, il faut largement réévaluer le prix moyen constaté dans le parc. L’inflation est passée par là. D’autre part, il est fortement recommandé de bien prendre en compte la réglementation sur le freinage. En effet, à partir de 2025, les tracteurs neufs ne pourront plus disposer d’une valve de freinage hydraulique simple ligne. Ils n’auront droit qu’à un dispositif double ligne, soit hydraulique, soit pneumatique, soit avec les deux. Les remorques devront pour leur part recevoir un freinage double ligne, soit pneumatique, soit hydraulique. Mais il faudra bien entendu que tracteur et remorque parlent le même langage.
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