L’assemblée générale de la frcuma d’Ile-de-France a notamment permis la présentation du tracteur au biogaz de la cuma du Plateau de Brie. Après une matinée destinée à l’assemblée générale statutaire de la frcuma d’Ile-de-France, la suite de la journée s’est en effet déroulée à Réau, en Seine-et-Marne à proximité de l’unité de méthanisation de la SAS Sénart Bio Energie. À sa tête Alexis Lepeu, président de la cuma du Plateau de Brie et Emmanuel Ferrien, président de l’unité de méthanisation.
Renforcement de la convention
Deux faits marquants ont d’abord été abordés lors de l’AG. Tout d’abord, le renforcement de la convention établie entre la fdcuma du Loiret et la frcuma Ile-de-France. En effet, cette convention établie en 2016 lors de la mise en place des Dina, et de l’embauche de Kévin Gallien par la fédération départementale, a été revalorisée.
« Depuis le début de cette année, le lien s’est renforcé », explique Vincent Boddaert, président de la frcuma Ile-de-France. Cette évolution a été discutée lors d’un conseil d’administration commun entre le Loiret et l’Ile-de-France en novembre 2022. De cette nouvelle organisation découlent également des investissements en hausse dans les cuma de la région.
Davantage de temps
« Cela fait suite à l’étoffement de l’équipe de la fédération du Loiret en 2022, précise le président de la frcuma. Mais aussi à l’utilisation de MyCuma pour gérer la fédération. Ces outils créés par la SAS France Cuma Numérique apportent de l’efficacité aux salariés de la fédération. Ils préparent donc la mise en place de la dématérialisation. »
Simultanément, la mise à disposition de Sophie Ortel par la chambre d’agriculture de région a pris fin après 26 ans de collaboration. Sophie se consacre désormais totalement au service « vie de l’entreprise », et particulièrement sur l’installation et la transmission.
« Depuis 1998, Sophie s’est distinguée par son dévouement, son sourire, son enthousiasme à mener de front différentes missions, a mis en avant le président. Elle aime côtoyer les agriculteurs, chez eux, au bureau ou par téléphone, être à leur écoute et les aider dans leurs démarches. En cela elle a l’état d’esprit cuma, qui repose aussi sur le plaisir de faire ensemble, merci à elle de nous avoir fait profiter de ses qualités. »
Un tracteur au biogaz en essai
Cette assemblée générale était l’occasion de mettre en valeur la cuma du Plateau de Brie. Celle-ci accueille depuis le début de l’année un tracteur un peu atypique. L’un des quelques New Holland T6 Méthane Power présents dans les exploitations françaises. Il est alimenté par le GNV produit par les unités de méthanisation. Mais aussi dans les stations de bioGNV de la région car le tracteur est partagé entre plusieurs agriculteurs.
Si le tracteur est arrivé chez Alexis Lepeu, président de la cuma c’est parce qu’il profite d’un projet mis en place par la Fncuma et l’Ademe. Il consiste à mesurer la capacité des agriculteurs à intégrer ce type de tracteur dans leur exploitation. L’idée est d’établir plusieurs critères d’ici trois ans pour mieux connaître l’utilisation de ce type de tracteur: son coût, l’organisation mettre en place, l’autonomie et les travaux qu’il peut réaliser.
+20 à 25 % du prix d’achat pour un tracteur au biogaz
Pour tenter d’y répondre, les animateurs de la Fncuma ont placé des boitiers de tracking sur le tracteur et ses outils pour évaluer les performances de chantiers (parcours, organisation, puissance de chantier, etc.), en plus d’évaluer les expériences des utilisateurs. « D’ici quelques mois, nous mettrons en place un chantier qui nous permettra de comparer toutes les données avec celles d’un tracteur thermique », explique Nassim Hamiti, chargé de mission à la Fncuma.
Le tracteur au biogaz présenté ce jour est en précommande et possède 180 chevaux. Pour le moment, seul Alexis Lepreu l’utilise avec une débroussailleuse de bordures de voiries. En effet, les outils dont il dispose demandent davantage de puissance. Copropriétaire de l’unité de méthanisation, il espère alimenter son tracteur par le bioGNV qu’il produit. Mais pour le moment, il se rend à la station aux alentours. Pour se procurer un New Holland T6, il faut compter un surcoût de 20 à 25 %… L’utilisation en cuma peut permettre de financer ce surcoût.
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