La cinquantaine d’adhérents de la cuma du Pourtalou a quatre tracteurs à sa disposition. « Les puissances s’étalent de 110 à 230 ch », précise Yoann Forestier, le président, qui gère également cette partie du parc matériels. La cuma, qui existe depuis plus de cinquante ans, emploie un salarié depuis les années 1990. Dans ce secteur de production d’ovins lait, tracteurs et salariés permettent aux adhérents de bénéficier d’un service complet. Les adhérents se répartissent sur six communes, soit un périmètre de 15 km.
Service complet, strict ou assoupli
« L’épareuse, la fauche et la pulvérisation sont proposées uniquement en service complet, c’est-à-dire que le service comprend le tracteur, le chauffeur et le matériel tracté, explique Yohann Forestier. Pour l’épareuse, c’est en raison de la fragilité de ce type de matériel. Il faut aussi bien avoir l’habitude des faucheuses papillon, idem pour le pulvérisateur. »
« En revanche, précise-t-il, pour le reste des matériels, c’est à la carte. Par exemple pour le semis ou le labour, les adhérents peuvent choisir de réserver l’outil ou bien le tracteur et l’outil, ou encore l’ensemble avec le chauffeur. »
Ce type de prestation rencontre du succès, « en raison de la diminution de la main-d’œuvre dans les exploitations », souligne-t-il, avant de préciser : « Le renouvellement d’associés n’est pas facile. Cela peut même devenir un souci pour les reprises d’exploitation. »
Le service complet en raison d’une baisse des actifs agricoles
« Typiquement, dans mon exploitation, il y avait quatre personnes. Aujourd’hui, nous sommes deux avec une salariée qui ne fait pas de conduite. Du coup, nous utilisons le service complet « fauche » de la cuma. »
« Il y a aussi un peu d’entraide entre voisins, et de copropriété, par exemple pour les activités de fenaison », indique-t-il.
Le salarié de la cuma se charge de l’entretien des matériels, dont bien sûr les quatre tracteurs. « Jusqu’à présent, cela nous a permis de renouveler assez fréquemment en bénéficiant de bonnes valeurs de reprise, avec des tracteurs en bon état, régulièrement entretenus. »
Chaîne de compétences
La cuma partage son hangar avec une voisine, la cuma du Millavois. « De son côté, le chauffeur de la cuma du Millavois se charge de l’entretien des matériels de la cuma de Roquecourbe, explique Yoann Forestier. Car le salarié de la cuma de Roquecourbe va plutôt en bergerie. »
Une organisation qui permet de partager les compétences des salariés des cuma, tant du côté matériels qu’élevage.
Les quatre tracteurs de la cuma du Pourtalou réalisent en moyenne 500 heures par an, et sont tous proposés au tarif unique de 23 € de l’heure, AdBlue compris, mais sans le carburant.
« Pour la réservation, avec les différences de puissances, nous avons choisi un fonctionnement simple : l’adhérent prend ce qui est disponible. Il n’y a que pour le combiné de fauche que l’on réserve le tracteur de 230 ch, », note Yohann Forestier.
À chaque renouvellement, les responsables sollicitent l’ensemble des concessionnaires locaux et de fait, le parc de tracteur est multicolore.
Le parc tracteurs de la cuma du Pourtalou en chiffres
- 4 tracteurs John Deere de 110 ch, 145 ch, 155 ch et 230 ch.
- Environ 500 heures par an chacun.
- Conduits soit par le chauffeur (obligatoire pour l’épareuse, la faucheuse papillon et le pulvérisateur), soit par les utilisateurs.
- Facturé 23 €/h, entretien et ADBlue compris, sans carburant.
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