La cuma de la Quintoune regroupe une trentaine d’adhérents au cœur du Diois. L’été 2022 a vu la première récolte avec la nouvelle batteuse de la cuma. Dans cette région accidentée de la Drôme, l’accès aux petites parcelles pour la récolte des céréales et oléagineux n’est pas facile. L’enjeu pour la cuma est de maintenir un service complet de moisson en zone de montagne où faire venir une entreprise est difficile du fait des petites parcelles en coteaux, des cultures diverses et du manque d’accessibilité.
La cuma a bien réfléchi avant d’investir dans une Moissonneuse Batteuse New Holland TC 5.90 Hillside d’occasion. L’objectif était de trouver une petite machine adaptée à la montagne qui puisse passer des tunnels et des petits ponts et avec une coupe démontable pour simplifier le transport.
Une première moisson en 2022
Le résultat est satisfaisant après cette première campagne. Au total, la cuma récolte en 2022, 133 ha de céréales (blé, triticale, orge, avoine, petite épeautre) et de légumineuses (lentille, pois chiche, graine de luzerne). Cette année, la récolte était plus propre que l’an passé mais difficile de savoir si cela vient de la machine ou d’une spécificité de l’année.
« C’est une petite machine facile à manier. L’avantage est que tout est réglable depuis la cabine. Elle est aussi moins lourde et donc provoque moins de tassement dans les parcelles », témoigne le responsable du matériel. Il précise également qu’avec son système sans séparateur rotatif, la paille est moins hachée, ce qui simplifie son utilisation pour les éleveurs.
Malgré les modifications visant à réduire la largeur de la machine, trois ponts restent inaccessibles.
120 €/ha pour une moisson en zone de montagne
Le tarif est de 120 €/ha pour un service complet incluant le carburant. Ce prix reste attractif étant donné les conditions de récolte difficile. Dans cette petite vallée, la moissonneuse effectue en moyenne 1 heure de déplacement par hectare récolté. Le principal avantage du service complet de la cuma avec trois chauffeurs est avant tout la souplesse de l’organisation. En effet, les chauffeurs s’adaptent pour venir récolter au bon moment en fonction de la maturité des parcelles. Pour les cultures spécialisées, les adhérents peuvent aussi bénéficier de la machine même sur de petites surfaces.
Encore des solutions à trouver
Le trésorier de la cuma déplore tout de même que malgré les promesses au moment de l’achat pour réduire la largeur, les adaptations réalisées par le constructeur ne sont pas suffisantes. Après le changement des pneumatiques, la machine mesure 3,23m de large au lieu de 3,50m initialement. Cette largeur rend 3 ponts de la vallée infranchissables pour quelques centimètres. Pour accéder aux parcelles reculées, les chauffeurs font un détour de plusieurs kilomètres ou empruntent des passages à guet. Des pneumatiques moins larges existent mais ils ne supporteraient pas le poids de la machine.
« Nous avons ainsi décliné la demande de récolte de 30ha dans la vallée voisine pour la même raison : les parcelles sont inaccessibles car des ouvrages sont infranchissables », regrette le trésorier, qui précise que pourtant la machine pourrait absorber plus de surface dans la saison.
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