Le rétrofit, ce n’est pas seulement rajouter une rampe

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Le rétrofit, ce n’est pas seulement rajouter une rampe

Pour un bon fonctionnement d'une rampe installée sur une tonne en rétrofit, de nombreux critères sont à prendre en compte.

Pour l’installation d’une rampe ou d’un enfouisseur sur des tonnes déjà en service, Pichon propose un service d’expertise. Il permet à ceux qui font ce choix de bénéficier de l’expérience du constructeur pour repartir avec un matériel qui répond à ses besoins.

Il est tout à fait possible d’acheter une rampe ou un enfouisseur chez un constructeur et de réaliser l’installation soit même sur une tonne déjà en service en remplacement de la buse. Par contre le bon fonctionnement de l’ensemble ne sera pas forcément au rendez-vous. De nombreux critères sont à prendre en compte. « C’est pour cela que nous avons mis en place depuis 3 ans un service spécifique d’expertise sur la possibilité d’ajouter une rampe ou un enfouisseur en rétrofit sur nos tonnes déjà en service » indique Aurélien Gencourt, responsable service après-vente chez Pichon.

Pas seulement l’installation d’une rampe

Concrètement tout commence par un formulaire, à remplir par l’agriculteur ou le concessionnaire, qui permet de connaitre le type de la tonne, son équipement, la demande du client plus quelques photos dont la plaque du matériel. « 9 fois sur 10 nous retrouvons le dossier de la machine avec le numéro de série. Avec les photos, cela permet de vérifier si la tonne n’a pas reçu des modifications. » Avec le rétrofit des tonnes, on parle beaucoup de rajouter une rampe sur une machine qui avait une buse. « Mais souvent avec une rampe il faut un circuit hydraulique, un accélérateur de vidange pour pousser le flux, peut être un meilleur compresseur. Il n’est pas rare aussi qu’à la demande du client on rajoute un DPA ou un bras de pompage. On remet ainsi la tonne au gout du jour en la mettant à niveau pour lui donner les mêmes performances qu’une machine d’aujourd’hui. Le rétrofit se transforme presque en un reconditionnement. »

Des prédispositions nécessaires

Pour l’installation, il faut des prédispositions sur la tionne. « Si elles sont en mauvais état, on ne prend pas le risque de mettre un outil dessus. On s’interdit aussi de souder des supports sur des cuves en galva il y a trop de risque. Quand on attèle un outil de parfois 2 t, il faut être sûr qu’on ne va pas le perdre sur la route. » Avec toutes les tonnes en service, le rétrofit à encore de beaux jours. « Il y a eu une forte augmentation des demandes fin 2023 début 2024 lorsqu’on entendait beaucoup parler de l’interdiction de la buse. Depuis la vague est passée mais les demandes continuent » conclut Aurélien Gencourt.

90 % de faisabilité

90 % des dossiers étudiés par le service d’expertise Pichon permettent à des tonnes d’être équipées d’une rampe à patins ou à pendillards. Un résultat qui s’explique aussi par l’expertise des techniciens sur le terrain qui effectuent un premier tri. Les 10 % de refus sont principalement dus à l’impossibilité d’obtenir un report de charge satisfaisant avec l’ajout d’une rampe.

Une rampe dans 70 % des cas

L’installation d’une rampe vient en replacement de la buse dans 70 % des cas. Si la rampe à pendillards était la plus installée, elle est depuis quelques temps rattrapée par la rampe à patins.

30 % d’incorporateurs à disques ou dents

L’équipement de tonnes en rétrofit avec des enfouisseurs à disques ou à dents concerne principalement des tonnes déjà équipées en première monte avec une rampe. L’enfouisseur vient ainsi compléter la polyvalence d’utilisation de la rampe. Dans cette configuration, il y a généralement peu de changement à apporter.

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