L’exercice d’intégration a porté ses fruits. La cuma de Saint-Germain-de-Martigny est dynamique. De plus, sur les cinq dernières années, la quasi-totalité de son conseil d’administration s’est renouvelée. Si vers 2013, la coopérative pouvait s’interroger sur son avenir à moyen terme, elle dispose aujourd’hui de solides réponses et de perspectives. Elle fédère une quinzaine d’adhérents de plus (58 actuellement), tandis que sur cette même période, son chiffre d’affaires a progressé de 27 %.
Une réunion de cuma sans ses responsables
À l’époque, les responsables de la cuma proposent une réunion aux jeunes des environs. Leur idée consiste à les faire discuter de la cuma et d’un projet structurant qu’amorçait la coopérative.
Les 17 participants étaient en cours d’installation, salariés d’exploitations, ou même encore étudiants pour certains. Un facteur essentiel dans la réussite de cette expérience était que les “anciens” n’étaient pas présents. Les invités ont donc facilement libéré leurs paroles. Pour autant, ils ont suivi la cuma sur le projet de hangar. Ils ont même participé à la maçonnerie et à la construction du bâtiment acheté en kit.
Intégrer les jeunes
Depuis, la cuma a gardé l’idée d’intégrer les jeunes dans les nouveaux projets. Un point commun entre 2015, 2016, 2018, 2019 ou encore 2021 ? Elle a renouvelé au moins un de ses automoteurs. Or, comme pour l’embauche d’un salarié, c’est le genre de sujets pour lesquels elle s’attache à consulter systématiquement ses plus jeunes adhérents.
La démarche active d’implication prend plusieurs dimensions dans la cuma de l’Orne. Les jeunes ont accès aux réunions du conseil d’administration en tant que “stagiaires”. Sans endosser, à ce stade, de responsabilités, ils se familiarisent avec les rouages de la cuma. Et en amont, à chaque installation dans le secteur, les responsables vont à la rencontre du nouvel agriculteur.
Ils présentent la coopérative, son fonctionnement, et les facilités d’accès qu’elle propose. Sous réserve de l’accord des groupes de chaque matériel, les jeunes installés ont en effet la possibilité d’essayer les machines, et d’acquérir le capital social nécessaire sur plusieurs années.
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