Manitou vient de présenter le premier chargeur télescopique électrique alimenté par une pile à combustible. Il fonctionne à l’hydrogène, et n’émet que de l’eau, issue de la combinaison du gaz avec l’oxygène de l’air.
L’hydrogène produit de l’électricité
Le modèle concerné est un MT 1840, un gros engin dédié au bâtiment, d’une puissance d’environ 90 ch. Mais Manitou en annonce un second pour 2023. Dans le détail, la pile à combustible fournit de l’électricité pour animer plusieurs moteurs électriques, d’une part pour entraîner les ponts et d’autre part pour faire tourner la pompe hydraulique. Une batterie tampon prend néanmoins place dans le circuit pour autoriser des pics de puissance. Le fonctionnement s’avère très silencieux. En fait, on entend surtout la pompe hydraulique.
Un écosystème régional
Manitou a en fait repris l’architecture fonctionnelle de ses modèles électriques à batterie. Mais en y installant une pile à combustible et non un pack de batteries. Le constructeur de Loire-Atlantique s’appuie sur une filière hydrogène locale en plein développement, encouragée d’ailleurs par la Région. On y trouve en particulier Fétis, spécialiste de la pile à combustible, et Lhyfe, producteur d’hydrogène vert.
Un coût d’usage compétitif
Il y a d’ailleurs tout un environnement à mettre en place, de la production d’hydrogène, son transport jusqu’à l’approvisionnement des engins sur les chantiers. C’est pourquoi Manitou estime qu’il faudra attendre 2027-2028 pour qu’une commercialisation de son H2 soit concrètement possible. Il espère que le coût d’usage d’un télescopique à hydrogène descendra au niveau d’un modèle actuel à moteur diesel. Le constructeur précise aussi que la réglementation sur les véhicules à hydrogène reste à finaliser.
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