Cette année, c’est l’usine Claas de Woippy, en Moselle, qui a accueilli la centaine de participants à Bouge ta cuma. Principalement responsables de cuma, les agriculteurs présents ont pu découvrir des cuma dynamiques du Grand Est et échanger sur leurs projets. Zoom sur quatre d’entre elles.
Les cuma dynamiques du Grand Est ont des projets tous azimuts
À la cuma d’Ancervillier, les adhérents n’ont pas peur de partager leurs matériels. Pour preuve, ils travaillent en intercuma avec deux autres cuma du coin. Avant d’investir dans un matériel, les 25 adhérents qui la composent tentent de savoir si l’activité n’existe pas ailleurs ou si personne dans une autre cuma n’est intéressé. Le groupe souhaite dans les prochaines années construire un bâtiment et embaucher un salarié. Pour ce projet, la cuma porte un GIEE en émergence.
La cuma de la Roanne a, quant a elle, décidé d’investir dans les boîtiers Karnott. Même si elle ne dispose pas d’un énorme parc de matériels, disposer de ce type de compteur permet aux adhérents de situer le matériel mais aussi pour les responsables de facturer équitablement les utilisateurs des outils. Enfin, les débits de chantier étant recensés. Lors de périodes charnières, les utilisateurs ont une vision globale des usages. Une manière de faire retomber le soufflé lorsque les adhérents estiment que ça ne va pas assez vite.
Labélisation et ouverture vers les autres
Si la cuma terre, vers et cie est encore petite de par sa taille, elle n’en est pas moins jeune et dynamique. Elle regroupe quatre agriculteurs. Ces derniers s’engagent entièrement dans le matériel de la cuma. Une première étape vers l’assolement en commun ? Qu’importe, les agriculteurs se sont lancés dans l’agriculture régénératrice des sols et se sont équipés en conséquence.
Entre temps, l’un des membres, Romuald Carrouge a, lui, lancé une marque (C’est mon pote agri) pour communiquer autour du métier d’agriculteur et commercialiser les légumes secs qu’il produit. Et c’est tout naturellement qu’il a embarqué ses collègues de la cuma dans l’aventure. « La cuma est pour moi un véritable levier pour mettre en place des projets », estime-t-il.
Enfin, Alain Vincent, président de la cuma de Maizière-les-Vic, qui compte 35 adhérents, a présenté le chemin qu’il a parcouru au sein de sa cuma. Avec la construction d’un bâtiment, le groupe, il s’est lancé dans la labélisation de leur projet « Manufacture de France ». Ainsi, le hangar n’est pas uniquement destiné au stockage du matériel mais également à l’accueil du public. Une manière de faire monter en puissance le groupe et de nombreux projets de matériels et de chantiers complets à la clé.
Visite d’usine à l’occasion de la journée Bouge ta cuma
Ces quatre cuma sont le reflet d’un territoire qui bouge. Les groupes présents ont permis d’aborder d’autres thématiques : robotique, embauche de salarié, renouvellement de la gouvernance, agronomies et nouvelles pratiques, organisation des chantiers, autonomie fourragère, matériel innovants, banque d’entraide, etc. Les cuma dynamiques du Grand Est n’ont qu’à bien se tenir.
Des témoignages entrecoupés d’une visite de l’usine Claas. C’est là où sont construites les presses à balles rondes et carrées. On y produit uniquement les machines déjà vendues en Europe. Si ce jour-là, la cadence de production était réduite, la conjoncture n’étant pas celle espérée, les équipes sortent jusqu’à 6 presses et 15 round ballers chaque jour. Pour cela, il faut compter 350 salariés et des intérimaires en période de forte demande.
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