Mais lequel choisir ?
Le cahier des charges du semoir a été défini pour répondre au besoin du plus grand nombre d’adhérents. L’objectif était ainsi d’avoir un semoir simple à mettre en œuvre. Mais aussi qui sème efficacement sur des pailles broyées et qui puisse être tracté par des tracteurs de 160 chevaux. Pour trouver un modèle qui correspondait à ces besoins, les adhérents ont décidé d’organiser une démonstration pour départager les différents outils.
Et la cuma a vu les choses en grand. Pas moins de 15 semoirs ont été testés en conditions réelles lors de cette démonstration, réalisée en partenariat avec la frcuma et la chambre d’agriculture. La parcelle était en partie couverte de paille broyée, pour ainsi tester la capacité d’implantation des semoirs dans de réelles conditions.
Peu tirant
Face à ces essais, le choix de la cuma s’est porté sur le semoir Amazone Primera. Il correspondait bien aux attentes d’une majorité des adhérents.
En effet, les éléments semeurs à dents ont un dégagement important, permettant de semer dans des résidus de paille broyée. Les dents fines d’une largeur de 12 mm déplacent peu de terre, un aspect primordial recherché par les adhérents en semis direct. Et pour couronner le tout, ce semoir est peu tirant, permettant de travailler avec les tracteurs des adhérents et de la cuma. Sans compter qu’il est simple d’utilisation.
Un chauffeur
Pour optimiser les chantiers de semis de couverts en été, le groupe a décidé de mettre en place un chantier complet. En louant le tracteur d’un adhérent pour la première période d’utilisation. Mais aussi en désignant deux chauffeurs principaux.
Les adhérents qui veulent déléguer ce travail font appel au chauffeur, et sept adhérents réalisent eux-mêmes leurs semis. Avec cette organisation, le semoir emblave chaque année plus de 530 hectares. Le tarif tout compris est de 42 € / ha (semoir, tracteur, GNR et chauffeur inclus).
Un premier pas (suivi d’autres) sur le chemin du chantier complet ? On pourrait le croire. Car cette première expérience en chantier complet a permis aux adhérents de se projeter sur d’autres activités. La cuma réalise ainsi 3 400 balles avec la presse-enrubanneuse et bine 385 hectares de betteraves en prestations complètes.
Ce mode de fonctionnement permet de répondre aux problématiques que rencontrent les adhérents : manque de temps et de puissance sur des fermes à dominante d’élevage, prise en main complexe des matériels… Cela permet également d’augmenter le volume de travail du tracteur de 160 chevaux de la cuma, et donc de baisser son prix de revient. La boucle est bouclée.
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