A l’occasion de la signature de l’accord-cadre conclu pour trois ans entre la Frcuma Nouvelle Aquitaine et le Comité régional de Vivéa le 6 novembre 2017, la cuma de Rimontbœuf est revenue sur les deux formations qu’elle a suivies en 2015, sous l’égide de la fdcuma des Deux-Sèvres. Trois témoins du groupe, MM. Nicolas Lessen, Patrice Baudoin, Jérôme Guicheteau, ont relaté les retombées positives de cette démarche sur la dynamique collective du groupe.
Défi jeune
La cuma de Rimontbœuf a été créée en 1988, entre 11 exploitations pour 6 activités. Depuis quelques années, une forme de routine s’était installée. A la présidence de la cuma depuis sa création, Patrice Baudoin espérait qu’une jeune génération accède aux responsabilités. A la fois au conseil d’administration et aux postes de trésorier et président. L’arrivée simultanée d’une poignée de jeunes adhérents a servi de déclic. Pour réussir cet accueil et, en même temps, faciliter l’entrée en fonction de nouveaux responsables, la cuma s’est inscrite à une formation intitulée «Améliorer le fonctionnement de la cuma».
L‘enjeu était aussi de s’approprier toutes les bases de fonctionnement de la cuma. «Avant, on réalisait certaines choses et d’autres pas du tout ou pas bien», relèvent les trois témoins qui poursuivent: «Cette formation nous a permis de refaire un point complet sur les fondamentaux et aussi d’être plus sereins dans la prise de décisions qui sont désormais validées en conseil d’administration, ce qui nous protège». Certains éléments appris au cours de cette formation ont d’ailleurs aussitôt été mis à profit à l’occasion d’un conflit, intervenu peu de temps après, entre la cuma et un adhérent.
Dans la foulée de la première formation, la cuma s’est engagée dans une deuxième, intitulée «Définir un plan de financement adapté pour optimiser les prix de revient des matériels». Objectif: maîtriser complètement la dimension économique des projets d’investissement.
Retour sur investissement
Deux ans avant d’engager ce parcours de formation, la cuma avait doublé son chiffre d’affaires en passant de 60.000 à 120.000€. Deux automoteurs se sont rajoutés au parc matériel initial (travail du sol, semis, fenaison…) : une moissonneuse-batteuse générant un CA annuel de 40.000€ et un tracteur jumelé en permanence à la débrousailleuse, générant un surcroît de 10.000€ de CA. Ces évolutions impliquaient une montée en compétences dans la gestion globale de la cuma que les deux formations ont permis de satisfaire.
Certes, partir en formation demande un effort. Cela nécessite de se faire remplacer sur l’exploitation. Mais le rôle essentiel que joue la cuma dans la réussite des exploitations, plaide en faveur de cette démarche. Pour de nombreux adhérents, la cuma est un outil de travail indispensable: «Il faut que la cuma tourne pour que mon exploitation tourne!» Signalons aussi l’impact sur les relations humaines que ces séances ont raffermies. Ainsi, un noyau dur d’adhérents a initié depuis deux ans, une banque d’entraide qui permet de fluidifier les échanges de main-d’œuvre.
Prêts à repartir?
Le trésorier, Sébastien Rambaud, juge même qu’il serait opportun de refaire ce type de formations quelques années après avoir pratiqué, de manière à se rassurer en tant que responsable de cuma et, en même temps, répondre aux nouvelles questions qui se posent. Et si un nouvel administrateur se pointe au conseil d’administration, c’est sans hésitation que les témoins déjà passés par là, l’encourageraient à suivre ce parcours de formation.
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