La FCO (fièvre catarrhale ovine) laissera des stigmates dans les esprits de certains éleveurs. Même si l’épizootie est loin d’être terminée, les éleveurs bovins subissent de grosses pertes. À l’image de Claude Nugues et Benoit Barreau, éleveurs de vaches en Saône-et-Loire. « Sur mon cheptel de 102 vaches, je n’en ai plus que 88, lance Claude Nugues. Sans compter les pertes des veaux. » La FCO entraine de la surmortalité dans les élevages.
FCO, surmortalité dans les élevages
Car la répercussion de cette épidémie, c’est bien la surmortalité. « Je pense que 80 % de mon troupeau est porteur de la FCO, explique Benoit Barreau. Mais c’est uniquement lorsqu’une vache est affaiblie qu’elle va développer la maladie. » Outre la mort de leurs animaux, ces deux éleveurs racontent des situations assez choquantes. « J’ai une vache qui a perdu la peau de son pis, elle est à vif », raconte l’un. « Un veau est né avec qu’un seul œil », ajoute l’autre. « J’ai fait une césarienne, le veau était mort », déplore l’autre.
Ces éleveurs n’ont pas eu accès aux vaccins aux prémices de l’épidémie. « Pour exporter nos animaux, nous devions faire une analyse pour prouver que nos animaux étaient indemnes de la FCO 3, c’était le cas, raconte Benoit Barraud. Or, ce sont d’autres formes de FCO qui touchent nos animaux. »
Vaccins FCO : 50 € par vache
Pour la FCO 3, 4 et 8 et MHE des vaccins existent. « Si on veut être protégés, il faut faire quatre vaccins et les rappels qui seront ensuite injectés, pour un coût de 50 euros par vaches, sans être sûr du résultat, poursuit l’éleveur bourguignon. Ce n’est pas rentable. D’autant que je suis dans la période des vêlages et qu’ensuite, c’est celle de la reproduction. Ce n’est pas le moment de faire des injections aux vaches. »
Pour faire barrage à cette épidémie, le ministère de l’Agriculture a annoncé la commande de deux millions de doses de vaccins contre la FCO 3 supplémentaires. « C’est un total de 11,7 millions de doses que l’Etat a provisionné », a annoncé le communiqué du 5 novembre 2024.
S’adapter à l’épidémie
« Notre stratégie permet de suivre au plus près l’évolution de la maladie et protéger les animaux de nos éleveurs, annonce Annie Genevard, ministre de l’Agriculture. Par cette commande en urgence, je souhaite limiter au maximum la progression de cette maladie par tous les moyens dont je dispose ». Elle a également indiqué la tenue des “Assises du sanitaire” dès le mois de janvier 2025.
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