La cuma du Lautrécois est bien connue pour son matériel spécifique destiné à la culture et à la conservation de l’ail. Mais cette année, la cuma innove en devenant la seule cuma du Tarn à avoir optimisé une activité faucheuse andaineuse avec matériel dédié proposé en service complet… via une organisation un peu particulière. L’histoire démarre en 2020 lorsque la cuma se lance dans l’activité de fauchage-andainage en achetant une automotrice Shelbourne d’occasion. Ce pour réaliser une cinquantaine d’hectares de luzerne. Mais à la fin de la saison 2023, ce sont 200 hectares de luzerne, trèfle, colza, portes graines ou céréales qui ont été fauchés et andainés.
Fort développement de l’activité fauchauge andainage
Très vite, l’automotrice d’occasion atteint ses limites.
Les surfaces à traiter sont plus importantes. Le coût d’entretien lié à l’usure de la machine devient important et cette machine, non homologuée pour la route, complexifie l’organisation des chantiers.
En effet, il est nécessaire de mobiliser deux personnes par chantier: un chauffeur avec un tracteur pour porter l’automotrice sur une remorque pose à terre et une autre personne pour faire suivre la coupe sur un chariot.
Une faucheuse andaineuse portée offrirait davantage de flexibilité dans les chantiers.
Pour dépasser ces limites et simplifier l’organisation des chantiers, la cuma du Lautrécois envisage en 2024 de remplacer l’automotrice par une coupe adaptée sur un tracteur.
Elle se tourne vers la faucheuse andaineuse Honey Bee modèle ST en 6,40 m avec andainage à droite, à gauche ou au centre.
Cette coupe est équipée de roues de guidage aux extrémités ainsi que d’un groupe hydraulique situé sur le relevage arrière.
Des adhérents hyper impliqués
L’organisation autour de ce chantier est intéressante. Car la cuma a investi dans la coupe et son chariot. Et elle continue de proposer cette activité en service complet grâce à quatre adhérents.
En effet, deux d’entre eux mettent à disposition leurs tracteurs équipés de relevage avant et ayant le bon gabarit pour supporter le poids de la coupe. Et deux autres adhérents assurent la conduite pour l’ensemble des chantiers.
L’avantage de cette nouvelle faucheuse-andaineuse est qu’un seul chauffeur est nécessaire pour réaliser le chantier. La coupe est posée sur le chariot adapté qui est attelé derrière la centrale hydraulique à l’arrière du tracteur.
Une fois dans le champ, la coupe est attelée sur le relevage avant du tracteur. Le débit de chantier est d’environ 3 ha/h avec une vitesse de 8-10 km/h.
Par ailleurs, la qualité de coupe et d’andainage ainsi que le bon suivi de la topographie du sol sont appréciés par les adhérents.
Nettoyage de la faucheuse andaineuse
Les responsables de l’activité souhaitent dans l’hiver apporter des améliorations. Ce par la mise en place d’un système de nettoyage par air des calandres du tracteur, qui se chargent de poussières rapidement.
Et si possible aussi par la modification de la vitesse d’entraînement de la centrale hydraulique qui est actuellement en 1 000 tr/min, afin de la passer en 540 tr/min Eco. Avec pour objectif de réduire le régime moteur et par conséquent la consommation.
Cette activité fait de plus en plus d’adeptes localement. Des adhérents ont testé des chantiers sur coriandre et betterave de semence cette saison.
Nul doute que des hectares vont s’ajouter au fil des années. Et pourquoi pas voir arriver un pick-up de récolte dans ce secteur pour compléter les chantiers de récolte ?
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