La récolte en 2 temps, avec fauche préalable et reprise au pick-up, est surtout connue des producteurs de porte-graines. Mais aujourd’hui, d’autres motivations émergent, comme l’explique Florent Georges, qui a organisé une démonstration le 21 juin dans le Gers pour la Fédération des cuma du Gers et des Hautes-Pyrénées.
«Déjà, avec l’interdiction des défoliants chimiques, les producteurs de semence s’intéressent de plus en plus à cette méthode». Il cite ensuite des facteurs nouveaux: le développement du bio, car les cultures sont plus sales et donc plus difficiles à moissonner en direct, l’intérêt pour le sarrasin, une culture à floraison indéterminée, et le gain de temps dans le calendrier pour implanter une seconde culture ou un couvert. Plus largement, la récolte en 2 temps est selon Florent Georges un facteur de qualité du grain: «On obtient une maturité plus homogène, et donc un produit aux normes, bien battu, propre et facile à trier s’il le faut».
A lire aussi en vidéo sur la même méthode de récolte lors de la moisson : LA MOISSON EN DEUX TEMPS et UNE FAUCHEUSE ANDAINEUSE POUR RÉCOLTER LE SARRASIN
La suite est à découvrir en image et en vidéo.
Trois machines
La démonstration a permis de voir au travail trois solutions de fauche sur du triticale: deux automotrices, la Hesston 3,60 m de la Cuma de Rozes, et la MacDon 7,50 m de Jérémy de Ré, et la coupe Honey Bee de 6,40 m de Paul Dupouy. Une moissonneuse équipée d’un pick-up Zaffrani (DCMA Dario) illustrait la phase finale de ce type de chantier. Le matin, en salle, plusieurs spécialistes avaient posé les bases de la moisson en 2 temps: Jean Arino (CA32), Philippe Micheletti (importateur), Aude Bouas (Arvalis) et Eric Encausse (agriculteur).
En complément : notre dossier Entraid’ moisson 2019.