80 % suivent une formation complémentaire
Le Centre d’élaboration du plan de professionnalisation personnalisé (CEPPP) pour la Normandie aide tout porteur de projet. Notamment à jalonner son parcours jusqu’à l’installation. Étape obligée pour solliciter une aide à l’installation (DJA), le CEPPP a reçu de son côté 615 personnes en 2021. C’est le nombre le plus élevé depuis huit ans. En plus du stage de 21 heures faisant partie du parcours, 80 % des porteurs de projet réalisent au moins une formation complémentaire. Elle leur permet de parfaire leurs connaissances sur la création ou la gestion d’entreprise, la technique ou encore la gestion des risques.
38 % des installations « hors cadre familial »
Toujours sur 2021, l’observatoire recense 378 installations aidées. C’est le nombre le plus élevé depuis 2012 concernant l’agriculture normande. La moyenne des dix dernières années est en effet de 321. Le nombre de porteurs de projet reçus au CEPPP en 2021 et l’activité constatée sur le début de l’année 2022, laissent penser qu’il pourrait y avoir au moins autant d’installations en 2022.
Ces porteurs de projet concrétisant leur installation sont à 73 % des hommes, mais en moindre proportion qu’en 2020 (82 %). Âgés de 28 ans en moyenne, ils sont issus à 68 % du milieu agricole (75 % en 2020). 46 % de ces jeunes installés ont au minimum une formation Bac+2. Le nombre de projets « hors cadre familial » est passé de 26 à 38 % en 2021. Enfin, les installations en Gaec sont majoritaires, avec 41 %, contre 29 % en statut individuel et 20 % en EARL.
Moins de 50 % des projets en lait pour l’agriculture normande
Avec 46 % des installations aidées, la production bovine laitière reste majoritaire. Toutefois, elle atteignait 60 % il y a huit ans, et deux exploitations sur trois inscrites au répertoire départ installation (RDI) en 2021 ont une production laitière. La production de bovins viande a chuté quant à elle de 11 à 7 % des projets.
Les installations en productions végétales connaissent une autre dynamique. En grandes cultures, elles passent de 16 à 21 % des projets, et celles en maraîchage-horticulture-arboriculture de 1 à 13 %. Les différences entre départements sont marquées. 79 % des installations en bovins lait se trouvent dans la Manche, contre 11 % dans l’Eure. Quant aux installations en grandes cultures, 40 % sont implantées dans l’Eure et la Seine-Maritime, contre 2 % seulement dans la Manche.
On retrouve l’intérêt marqué pour l’agriculture biologique (28 % des installations aidées) et les circuits courts (28 %). Les deux sont étroitement liés puisque 69 % des installations bio commercialisent en circuits courts.
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