La cuma des Landes, à Coësmes (Ille-et-Vilaine), a renouvelé son ensileuse Claas 870 en 2014. Elle a fait le choix de la nouveauté. En effet, Fendt avait décidé en 2006 de s’attaquer au marché de l’ensileuse. Après des phases de test en Allemagne, la machine était officiellement commercialisée en France en 2012. Fendt a volontairement restreint sa gamme à 2 modèles de forte puissance, respectivement 650 et 850 ch (les Katana 65 et 85), avec une conception de machine typiquement axée méthanisation.
A retrouver les rayons X sur le coût d’utilisation des ensileuses
La toute première ensileuse Fendt Katana 65
Après des démonstrations concluantes et des négociations fructueuses avec le concessionnaire Delourmel Agriculture, le groupe de la cuma des Landes a signé pour une Katana 65, équipée d’un bec Kemper 375 10 rangs (petites toupies). Ils ont ainsi été la première cuma a faire l’investissement dans ce modèle.
Cette machine «haut de gamme» dispose de série d’un châssis oscillant de tête de récolte avec point de pivot au centre du canal, de 6 rouleaux d’alimentation de 770 mm de large, d’un grand rotor de 720mm de diamètre avec 40 couteaux disposés en chevron. Elle présente un éclateur à disque en «V» escamotable électrohydrauliquement pour passer de l’herbe au maïs très rapidement. Elle est dotée d’une transmission intégrale et pont suspendu, d’une cabine Viso5 très confortable, etc.
La machine possède de bons et réels atouts et apporte pleine satisfaction aux adhérents de la cuma de par son débit, sa bonne qualité de hachage et d’éclatement du grain. L’ensileuse, achetée en 2014, a subi quelques modifications par Fendt France, notamment sur la partie éclateur. La seconde génération (Katana S4) possède maintenant ces améliorations de série.
Consommation maîtrisée
D’un point de vue utilisateur, Pascal Dondel, chauffeur à la cuma des Landes de Coësmes, apprécie particulièrement le confort de conduite, l’insonorisation de la cabine et la visibilité. L’entrainement hydrostatique indépendant du bec et des rouleaux d’alimentation lui permet de s’adapter aux conditions changeantes et ainsi optimiser l’alimentation. Autres points qu’il apprécie: la souplesse de la transmission, la consommation maîtrisée (23 l/ha en moyenne), le suivi au sol de la tête de récolte et surtout la qualité de travail de cette Katana.
En revanche, l’accessibilité est jugée moyenne surtout au niveau du rotor. Le bec Kemper petites toupies n’est pas trop à l’aise en grand maïs (ce qui n’est pas majoritaire sur le secteur). La soufflerie est un peu faible notamment à l’herbe et la commande de la goulotte nécessite une prise en main pour être à l’aise entre les deux vitesses.
Cinquième saison
Pascal précise également que la direction est plutôt réactive sur cette machine. Là encore, cela demande une certaine vigilance lors des déplacements routiers. Certains de ses points faibles ont été corrigés par la marque bavaroise depuis 2016 sur la version S4.
La machine termine actuellement sa 5e saison. Elle totalise 1775 heures (moteur). Son activité annuelle représente 550 ha d’ensilage maïs et un peu plus de 300 ha d’herbe. Des tests au tamis ITCF ainsi qu’un test de la bassine ont été réalisés chez un adhérent dans le but de contrôler la qualité et la régularité du produit au silo. La machine évoluait dans une parcelle relativement hétérogène avec des longueurs de coupes réglées entre 15 et 17mm selon le stade de la plante et un éclateur réglé à 2 mm.
Hachage parfaitement régulier
Le hachage constaté est parfaitement régulier. Il y a très peu de grosses particules (+ 2cm), une fraction intermédiaire très régulière et dans les volumes normaux (environ 20% du volume total prélevé) et une fraction fine également normale en volume et surtout avec des grains totalement éclatés.
L’ensileuse parfaite n’existe pas. Cette Katana n’échappe pas à la règle au même titre que les autres présentes sur ce marché mais elle a largement sa place dans des projets de renouvellement en cuma. Cette machine possède de vrais atouts. C’est donc une rivale sérieuse aux 4 autres grandes marques mais sur un créneau de puissance plus restreint que l’offre concurrente avec uniquement 2 modèles de respectivement 625 et 850 ch.
Quelques images d’une autre Katana en cuma, plus récente, filmée en Mayenne (extrait du reportage paru dans le Supplément Récolte d’Entraid’, daté de juillet-août 2018).
Ensileuses aux rayons X : calcul des coûts de détention des ensileuses John Deere 8300, Claas Jaguar 840, Jaguar 940 et New Holland FR 480
Direction les rayons X Ensileuses dans la première partie de ce magazine. Quatre machines sont à l’étude de la moulinette économique de la rédaction. John Deere 8300, Claas Jaguar 840 et 940 et New Holland FR 480, la rédaction vous dit combien elles coûtent sur sept années d’utilisation. Une donnée exclusive que vous ne trouvez que dans Entraid.
L’analyse économique qui en ressort, s’apparente en quelque sorte à connaître le facteur X, synonyme de performances techniques, économiques et de rentabilité. En un mot: le coût de détention de son ensileuse ou comment choisir une machine en fonction de ses besoins et de ses moyens économiques pour plus de rentabilité.
Plus d’informations en cliquant sur : Combien coûte mon ensileuse
En complément, retrouvez aussi les avis sur les 6 ensileuses présentes sur le marché:
[AVIS KATANA 65] L’ENSILEUSE FENDT, UNE VRAIE CONCURRENTE?
[AVIS / KRONE BIG X 580 ] «MANIABILITÉ, VISIBILITÉ, ENTRETIEN: TOUT EST FACILE!»
[AVIS NEW HOLLAND FR 480] CONFORT ET MANIABILITÉ AU PROGRAMME
[AVIS CLAAS JAGUAR 940] VALEUR SÛRE CONFIRMÉE ET QUI CONTINUE DE S’AMÉLIORER
[AVIS CLAAS JAGUAR 840] L’ENSILEUSE APPRÉCIE L’HERBE BIEN ANDAINÉE
[AVIS JOHN DEERE 8300] 3 ANNÉES APRÈS SON LANCEMENT, QUEL BILAN?