Restructurer l’activité ensilage de maïs en cuma

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Restructurer l’activité ensilage de maïs en cuma

L'activité ensilage de la cuma des Vosges Saônoises accueille de nouveaux adhérents en intrecuma pour optimiser le travail de l'ensileuse pour le maïs.

La cuma des Vosges Saônoises teste cette année une nouvelle organisation autour de son activité d'ensilage en récoltant le maïs en intercuma avec celle voisine. Une manière de peut-être renouveler plus sereinement leur ensileuse l'année prochaine.

Les feuilles des arbres du plateau des mille étangs ont pris leurs teintes d’automne. Et à leurs pieds, les éleveurs de la cuma des Vosges Saônoises en Haute-Saône s’affairent sous l’œil paisible des vaches abondance. C’est jour d’ensilage de maïs pour Julien Faivre, l’un des neuf adhérents de l’activité. Cette année, ils essaient une nouvelle organisation pour l’ensilage de maïs en intercuma. Au programme : quatre membres conduisent les remorques, deux sont au silo pour tasser et un conduit la Jaguar 850.

Ensilage de maïs en intercuma

Cette année est un peu exceptionnelle, de par le climat humide qui ne facilite pas la récolte, mais aussi par la nouvelle organisation de la cuma. En effet, le groupe a décidé d’accueillir les agriculteurs de la cuma voisine. « Elle a une ensileuse vieillissante qui n’est dorénavant utilisée uniquement pour les ensilages d’herbe, explique Olivier Roy, président de la cuma. Cette année, nous travaillons donc avec huit autres agriculteurs en intercuma. Ce qui augmente fortement les surfaces à récolter. » Ainsi, cette année, l’ensileuse aura travaillé pendant 70 heures pour l’ensilage d’herbe et 120 heures pour le maïs, soit une soixantaine d’hectares.

Ce rapprochement, si l’entente cette année est prouvée, va permettre à la cuma des Vosges Saônoises de renouveler sa machine. « L’idée est de conserver l’ensileuse de la cuma de Saint Bresson pour l’herbe notamment et de renouveler la nôtre, explique le président. Cela nous permettra d’être plus réactif pour l’ensilage d’herbe. » Car, les surfaces de ce fourrage ont tendance à augmenter aux dépens du maïs. Or au printemps, la période est déjà un peu chargée avec les semis de cultures de printemps et la météo maussade. Difficile de mobiliser des chauffeurs à cette époque.

Adhérents responsables du chantier d’ensilage de maïs en intercuma

Mais en ce mois d’octobre, l’ambiance est détendue malgré les ondées régulières qui ne facilitent pas l’organisation des chantiers. « D’ici à la mi-octobre, tout devrait être rentré », annonce Olivier Roy. Une nécessité puisque lorsqu’on regarde la météo, une tempête est annoncée. Quitte à avancer un peu la récolte même si le grain n’est pas tout à fait à maturité. Car il faut se souvenir que les maïs ont été semés tardivement. Plus la récolte est tardive, plus elle devient risquée.

Il n’est donc pas question de trainer. « On se connait, on sait que l’éleveur va prévoir les bennes suffisantes pour que ce ne soit pas le cas, estime le président. Deux bennes sont à la disposition des adhérents de cette section. Elles sont facturées 45 €/j auxquels s’ajoutent 0,15 €/km. » Chaque adhérent est responsable du débit de chantier et de la main d’œuvre associée pour tasser les tas ou acheminer les bennes. Une chose est sûre, l’ensileuse, elle avale en moyenne 1,5 ha/h.

Petit parcellaire

Question tarifs, même s’il n’y a pas de concurrence, la cuma tente d’optimiser ses coûts, au maximum. « Les ETA ne viennent pas dans notre coin, lance Didier Grosjean, le chauffeur et le responsable de la machine. Le parcellaire est trop petit. » La cuma facture 210 €/ha, chauffeur compris, mais le carburant reste à la charge de l’adhérent. Que ce soit pour l’herbe ou le maïs, les frais sont lissés.

ensilage maïs intercuma

L’ensileuse est vieillissante, les frais d’entretien s’élèvent à plus de 2 000 euros par an, mais elle reste fiable pour les travaux d’ensilages de maïs.

La Jaguar achetée d’occasion en 2015, 96 350 € dont l’amortissement s’achève cette année, devient coûteuse en entretien, avec plus de 2 000 euros par an. Les couteux sont changés régulièrement, tous les cinq ans pour le maïs et tous les ans pour l’herbe. « Cette année, nous avons cassé la coupe, explique le chauffeur. Grâce au SAV réactif, nous avons une coupe de 8 rangs au lieu de 6 pour finir la saison. » La machine semble à bout de souffle, même la goulotte est moins fiable qu’avant, rendant difficile le remplissage des bennes parfois.

Planning provisoire

Cette année, les chauffeurs risquent donc de patienter un peu dans les parcelles. « On se répartit la charge de travail avec un autre chauffeur adhérent également de la cuma, explique Didier Grosjean. Nous sommes embauchés par la cuma en Tesa et nous avons en charge de réaliser l’entretien courant de la machine. »

Pour éviter au groupe de travailler la nuit et les week-ends, le responsable de la machine établit un planning prévisionnel selon la disponibilité des adhérents, la maturité prévisionnelle de maïs, mais aussi des conditions météo. Ainsi, pour les neuf adhérents de la cuma des Vosges Saônoises, les ensilages devraient être terminés avant la tempête. Une affirmation pour continuer les ensilages de maïs en intercuma.

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