Place aux échanges
L’emploi mutualisé en cuma et le numérique font partie des thèmes forts abordés cette année pour les cuma de l’Aveyron.
L’équipe de la fédération des cuma de l’Aveyron a fait le choix cette année de présenter ses principales activités en faisant intervenir des binômes élu-salarié. Un format léger qui devait laisser la place aux échanges et qui s’est déroulé à Sébazac-Concourès.
Parmi les faits les plus marquants, animateurs et élus ont souligné la forte participation des responsables de cuma aux réunions de secteurs cette année (plus de 50% des cuma y ont été représentées, avec 272 participants). Mais aussi la dynamique des projets en réflexion, « avec une bonne surprise : le nombre de projets d’emploi mutualisés », ont souligné Cathy Courtines, animatrice, et Marine Boyer, élue.
Réservation et gestion des documents pour le numérique
Forte dynamique de la demande d’accompagnement sur les sujets numériques également, décrite par Sandrine Anglade (animatrice) et Jean-Marc Triadou (élu). « Les Dina* nous permettent d’accompagner la mise en place de plannings de réservation des matériels et/ou des salariés. Et la création de compte Google pour stocker les documents dématérialisés des cuma. Le chantier de 2024 sera celui de la numérisation des factures, avec une échéance réglementaire qui se profile pour 2026 », ont-ils souligné.
Le sujet du numérique, avec celui de l’emploi, fait partie des thématiques sur lesquelles la fédération s’investit fortement et qui « décollent ». En témoigne par exemple l’intérêt que suscite l’apprentissage en cuma.
Emploi en cuma : besoin de témoignages
« Nous avons besoin de vos témoignages et de ceux de vos salariés, par exemple dans les établissements scolaires et les salons grand-public, pour mettre en lumière l’attractivité de ces métiers », ont plaidé Benoît Lafabrègue (animateur) et Franck Maurin (élu).
Les élèves des lycées de La Roque et François Marty ont formidablement illustré ce thème en restituant des vidéos qu’ils ont réalisé lors de la Journée de la mécanisation. Le thème de la journée était la traction en commun.
Les scolaires étaient aussi mis à contribution pour la remise du Challenge cuma (soutenu par le Crédit agricole Nord Midi Pyrénées), qui a permis de récompenser cette année 7 cuma sur le thème « un projet bien accompagné pour un collectif innovant », et qui a permis notamment de mettre en lumière les projets de la cuma de Buzeins, en fort développement (dont sur les outils numériques).
Un rapport moral fort
Autre temps fort : le rapport moral de Didier Larnaudie, président de la fdcuma d’Aveyron. « Le constat est simple, » a-t-il posé. « Nous devrions perdre sur 15 ans près de 2000 adhérents soit l’équivalent d’une quarantaine de cuma ! Que souhaitons-nous ? » a-t-il interpellé les participants.
« Devons-nous être fatalistes ou bien investir de nouveaux champs de compétences à proposer à nos adhérents demain? »
Un rapport moral dont la qualité et la vision ont été soulignées par plusieurs partenaires de poids de la fédération.
Notamment par Pauline Cestrières, qui représentait le député Stéphane Mazars : « Je suis agricultrice et trésorière de cuma », a-t-elle rappelé. « Je souhaiterais aussi saluer le travail des animateurs et des responsables de matériels en cuma. On ne les entend pas et c’est pourtant un travail complexe au quotidien. Merci à la fédération qui travaille à mettre en place des outils pour tous les agriculteurs qui assurent bénévolement dans les cuma ».
Alimenter le projet CumAvenir, avec notamment l’emploi en cuma
A l’appel du président, une quarantaine de cumistes sont restés après le repas de l’AG pour alimenter le projet CumAvenir de la fédération des cuma de l’Aveyron. Au-delà des augmentations de cotisations, c’est davantage l’inquiétude face au renouvellement des générations et des responsables qui a émergé. L’équipe entend donc construire le nouveau projet en répondant à cette problématique.
Premiers volontariats agricoles à St-Izaire
A aussi été mis en avant un évènement important pour le renouvellement des actifs agricoles, en emploi ou en tant qu’agriculteurs.
Le 15 mars, à Saint-Izaire s’est en effet déroulée une journée de réflexion et de fête, pour célébrer le travail des deux premières volontaires agricoles.
La fédération départementale des cuma d’Aveyron s’est en effet portée volontaire pour expérimenter un volontariat civique agricole (tout comme la Meuse et la Loire-Atlantique), qu’ont fait vivre les deux jeunes femmes en travaillant sur la cohabitation entre les différents types d’agriculture sur ce territoire.
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