Témoignages convaincants sur le tracteur en cuma
La matinée, en salle, a fait la part belle à des témoignages très construits, variés et convaincants. Les participants agriculteurs, mais également environ 200 élèves, ont ainsi pu écouter les interventions, chiffres et repères fournis par des agriculteurs en cuma sur les groupes tracteur, autour de trois thèmes :
- Comment faire émerger un groupe tracteur dans une cuma ?
- Le service complet, tracteur + salarié
- Pourquoi j’ai choisi d’adhérer à l’activité tracteur de la cuma ?
En voici deux extraits.
Pour ne plus buter sur la « couleur » du tracteur
Après rédaction du cahier des charges, a témoigné Lilian Cluzel, de la cuma de Ségur, « les concessionnaires nous ont mis les machines à disposition pour les tester. J’ai réceptionné tous les devis au format pdf. Tous les adhérents impliqués dans le projet les ont reçus en même temps, avant la réunion. »
« Nous avons décidé de proposer un prix constant de la première à la dernière heure d’utilisation du tracteur. C’est-à-dire de garantir un tarif en incluant le contrat d’entretien, les extensions de garanties. On a défini un amortissement de 5 ans, sans intégrer la valeur de reprise dedans. Chacun a donné ce qu’il était prêt à mettre à bulletin secret, en moyenne 25 €/h. Ensuite, il a suffi d’évaluer le nombre d’heures engagées pour obtenir un budget. Les devis étant très détaillés, il s’est avéré facile de rayer les options. Nous avons ainsi pu aller jusqu’au bout sans parler de ‘couleur’. Ensuite, nous avons procédé à un vote à bulletin secret, chacun choisissant trois tracteurs avec des scores : trois points pour le tracteur préféré, deux points pour un autre sur lequel on serait d’accord, et un point pour celui dont on ne veut pas. C’est comme ça que nous avons pu dépassionner le débat. »
Avec le salarié ? « Seulement 5 € de plus par hectare »
La cuma de Buzeins a créé un premier emploi en CDI à temps plein dès 2014, rejoint par un apprenti en 2022, ont expliqué Aurélien Majorel et Sébastien Seguin, respectivement responsable et adhérent utilisateur du service complet.
Cette cuma propose en effet à ses adhérents des activités en service complet telles que la fauche, le travail du sol, l’épandage du fumier, le curage des bergeries, le semis… Ils ont pris l’exemple du service fauche : « Le salarié attelle le soir. Il commence sa journée le lendemain vers 7h, et il va de champ en champ. Il se déplace par zone pour optimiser le temps et le matériel. » Cette année, la météo était particulièrement compliquée. Mais avec le salarié et l’apprenti, les machines ne se sont pas arrêtées. Pendant 4 ou 5 jours, elles ont tourné jusqu’à 21h. La fédération des cuma de l’Aveyron a estimé la différence de coût en hectare fauché entre mise à disposition de matériels seuls et service complet (traction + faucheuse + salarié). En ventilant entre les différents postes (amortissement, entretien, traction, main-d’œuvre…), elle estime la différence à moins de 5 €/ha fauché.
Démo de tracteurs… et d’économies !
L’après-midi, démonstrations et ateliers se sont succédé sous une forte chaleur. Les machines et les interventions ont fortement mobilisé le public, autour du tassement des sols, de la précision (autoguidage, automatismes, coupures de tronçons…), mais aussi des économies de carburant avec le banc d’essai moteur, et des nouveaux types de carburant comme le bioGNV.
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