L’emploi en cuma était le thème retenu cette année pour l’assemblée générale de la fdcuma du Puy-de-Dôme. Dans un premier temps, Gilles Berthonnèche, président de la fdcuma rappelait que « les 170 Cuma du département ont vu une augmentation de leur chiffre d’affaires de 20% par rapport à 2023 avec 7 millions d’euros. » L’année 2024 montre aussi une augmentation des demandes de subventions au niveau départemental et régional. Ainsi, avec 117 dossiers retenus, le montant des investissements provisoires se monte à 7,3 millions d’euros dont 2,3 millions d’euros de subventions demandées.
On parle emploi dans les Cuma du Puy-de-Dôme
« Avec 125 cuma employeuses dans la région AuRA et 330 salariés, on ne peut pas dire que l’emploi dans nos cuma soit l’un de nos points forts » constate le président. Durant l’année, l’emploi dans les cuma du Puy-de-Dôme a fait l’objet d’une enquête par les salariés de la fdcuma. Il en ressort quatre principaux freins :
- Le coût pour plus de 70 % des cuma interrogées ;
- L’appréhension de tomber sur un salarié incompétent préoccupe 45 % des cuma ;
- La difficulté de recrutement freine aussi 40 % des cuma ;
- La surcharge administrative préoccupe 40 % des cuma.
À noter que le fait de ne pas respecter le droit du travail est une inquiétude pour plus de 20 % des cuma.
S’appuyer sur des partenaires
Dans le département, les cuma cherchant à employer peuvent s’appuyer sur Agri Emploi 63. La structure, créée par des agriculteurs propose une formule clé en main :
- Recherche des salariés ;
- Démarches liées à l’embauche ;
- Gestion de la partie administrative.
L’association Terres d’Emplois 63 facilite la mise en contact des agriculteurs avec des candidats en recherche d’emploi en agriculture.
Mais des cuma avec salariés, il en existe dans le département. La cuma du bon fourrage en est un exemple. « Nous avons activé l’activité groupement d’employeurs de la cuma en 2022 pour le remplacement d’un emploi saisonnier » indique Thierry Orcière, adhérent de la cuma.
« Des besoins de main d’œuvre se faisaient sentir sur les exploitations. Nous avons embauché un salarié à plein temps partagé entre trois exploitations et la cuma. Depuis l’année dernière, un second salarié a rejoint le groupement d’employeurs. Pour la gestion de la partie administrative, nous faisons appel au service d’assistance administrative mis en place par la fdcuma. Un service appréciable. »
Se donner le temps de la réflexion
Les intervenants soulignent aussi le fait de pouvoir parler emploi avant de se lancer. Pour Emeric Barbier, président de la frcuma, « il est important de préparer en amont l’arrivée d’un salarié. Le groupement d’employeurs en cuma facilite l’arrivée des salariés. Les animateurs sont là pour vous accompagner. La première étape est de se poser et d’en parler sans tabou. »
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