D’assez longue date, les deux fédérations de cuma de ce qui était, il y a quelques mois encore, la Haute-Normandie, œuvrent, côte à côte, dans leur travail quotidien, avec en filigrane, le projet d’une fusion. Cette année, cette collaboration bénéficie d’un coup d’accélérateur. «Depuis un an, nos systèmes de cotisations sont harmonisés. Aujourd’hui, nous harmonisons l’organisation», se complètent les deux présidents, Patrick Chemin pour la Seine-Maritime et Benoît Ferrand pour l’Eure. A l’heure où «tout faire devient compliqué, avec l’accompagnement, l’administratif, le développement des DiNA cuma…», les fédérations font le choix de spécialiser les membres de leur équipe «que Denis Letellier coordonne désormais», officialise Benoît Ferrand. «Et la fusion, c’est pour quand?», demande une voix dans l’assistance. Pas aujourd’hui, mais les dirigeants l’espèrent définitivement engagée dans les mois qui viennent.
Un coordinateur pour les deux départements
Cette orientation de renforcer le rapprochement se justifie par le double objectif d’améliorer le service pour les cuma adhérentes (environ 220) et de simplifier l’action politique. «Ce sera plus facile pour la représentation auprès de la région», insiste Patrick Chemin, qui voit plus loin que cette première marche que constituerait cette fusion des deux départements: «Quand on change quelque chose, nous regardons ce que fait la fédération de Basse-Normandie», pour s’en inspirer. Car si l’idée d’une unique fédération normande déployée sur les cinq départements, «déjà imaginée», n’a pas abouti, le projet d’un jour en arriver là est toujours d’actualité pour les responsables.
Arrivée dans l’Ouest
Le 18 mai, pour leur assemblé générale, les fédérations avaient invité le président de la Frcuma Ouest. Jean-Luc Boursier est donc venu présenter à l’assistance, la fédération régionale à laquelle l’Eure et la Seine-Maritime sont rattachées depuis l’été 2016. Un autre changement d’importance qui bouscule peut-être encore les habitudes. Celui-ci implique notamment que, pour la première fois, les deux fédérations de proximité sont directement concernées par l’organisation du prochain salon aux champs. Leur patte s’y voit déjà, avec, comme l’annonce Annie Gachelin, elle aussi intervenante en tant que présidente du salon, «une première pour cette 20e édition: il y aura la présentation de la filière lin», une culture forte du territoire du nord-est de la Normandie.
Article mis à jour le 6 juin 2017, pour retrouver plus d’information sur le salon aux champs 2017 :
[SALON AUX CHAMPS] LÀ OÙ LES CUMA FONT RÉSEAU, LES ADHÉRENTS FONT RECETTE
LA VITRINE DE L’AGRICULTURE DE GROUPE