La société canadienne dynaCERT a développé un dispositif d’injection d’hydrogène dans l’air d’admission des moteurs diesel. Il a pour but de réduire les émissions polluantes mais également la consommation de carburant et d’AdBlue.
Venu du monde du poids lourd
Baptisé HydraGEN, ce système est importé en France par IPMD. Après un lancement à l’automne au salon Solutrans, il était également exposé au Salon des ETA début décembre. En effet, orienté d’abord vers le monde du poids lourd, l’HydragGEN pourrait aussi intéresser le monde agricole.
L’hydrogène comburant pour les moteurs diesel
Son principe : produire une petite quantité d’hydrogène par électrolyse sur le véhicule lui-même. Pas de réservoir : le gaz est émis selon les besoins et consommé aussitôt. L’hydrogène est mélangé à l’air d’admission et agit alors comme un comburant. Il améliore la qualité de la combustion. Après un essai réalisé en Allemagne sur un moteur Euro 6, IPMD annonce une baisse de pollution conséquente : jusqu’à 90% du nombre de particules fines, 57% des imbrûlés, 55% de la masse de particules fines, 47% de l’ammoniac, 9,6% de CO2. La consommation de carburant diminuerait de 4 à 8% et celle d’AdBlue de 20 à 27%. Sur cette base de performances, le fabricant espère d’ailleurs proposer bientôt à ses clients la vente de crédits carbone.
Il consomme de l’eau distillée
En pratique, l’utilisateur doit faire périodiquement le plein d’un petit réservoir d’eau distillée (autonomie d’environ 80 h, selon IPMD). Celle-ci se mélange à de l’hydroxyde de potassium, un électrolyte permettant de scinder plus facilement l’eau en hydrogène et oxygène. Il faut le renouveler de temps en temps. Le circuit d’origine du véhicule suffit à fournir l’électricité nécessaire à l’hydrolyse (15 à 25 A). Enfin, aucune reprogrammation du moteur n’est nécessaire.
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