Les couverts végétaux ont été au cœur de l’Assemblée générale de la fdcuma du Gard et de l’Hérault. Et ce au côté des sujets traditionnels.
Le 30 novembre, il y avait foule à la salle des fêtes d’Aspères. L’équipe de la fdcuma30-34, présidée par Raymond Llorens, a rapidement présenté un panorama de ses activités. Au final, le dynamisme a été assez peu entamé par la crise sanitaire.
Traction, pulvé, machines à vendanger et subventions: la fédération a prouvé cette année encore son dynamisme sur ces sujets classiques mais vitaux.
Sylvain Sals, le directeur, et Emmanuel Colin, spécialiste Agroéquipement, ont donc rappelé l’important soutien financier des collectivités (Région/Europe, département, Etat avec le Plan de relance) aux cuma. Ce à travers les subventions au fonctionnement et surtout aux matériels.
Ils ont aussi rappelé les retards de paiement. Les démonstrations aussi ont fait le plein de visiteurs, après le coup d’arrêt de 2020 lié à la pandémie de Covid19.
Matière organique via les couverts
Le public, majoritairement constitué de viticulteurs, a prêté une attention particulière aux interventions de Dominique Sarda et Marie-Pierre Salinas, de la cuma de la Grappe occitane à Quarante.
Ces derniers animent la GIEE* Vignes vertes en Méditerranée. « En 2017, nous avons fait une première formation sur le sols et le semis avec Stéphane Essaoui », a indiqué Dominique Sarda, le président de la cuma.
« Depuis nous cherchons des apports complémentaires pour améliorer le taux de matières organiques dans nos sols. Nous avons la conviction qu’il faut la créer directement par le semis de couverts. Nous avons investi en 2018 dans un semoir de SD (Gil), un rouleau faca et depuis nous utilisons aussi un Roll’n Sem. »
Marie-Pierre Salinas, chargée de l’animation du GIEE au sein de la cuma de grappe Occitane, a complété. « Nous avons créé ce GIEE pour faire des essais sur les différentes espèces de semences. Objectif : connaître celles qui sont le mieux adaptées à nos types de sols et à notre climat méditerranéen strict. »
Mélanges de couverts choisis
« Nous souhaitons mettre en place des mélanges choisis. L’idée est d’améliorer le texture et la structure de nos sols aujourd’hui fragilisés par le travail du sol et la minéralisation. Et ce depuis plusieurs décennies. Il existe aussi des espèces qui permettent de fissurer les sols, augmenter l’infiltration des l’eau et éviter le ruissellement », a-t-elle précisé.
« Nous souhaitons détruire et utiliser ces couverts pour créer un paillage et ainsi limiter la température et l’ETP des sols. Mais aussi en augmenter la portance. Nous souhaitons faire du semis direct, sans travail préalable du sol en profondeur, pour redonner vie à nos sols grâce au développement des vers de terre, des microorganismes et des mycorhizes. »
« Ce qui devrait permettre la dégradation de notre paillage en MO. Et ainsi améliorer la teneur de nos sols car aujourd’hui nos sont ont des teneurs souvent inférieures à 1%. »
Stéphane Essaoui, l’agronome qui les accompagne a ensuite détaillé les principes suivis. Il a évoqué notamment la pulvérisation de solutions destinées à enrichir la richesse et la densité en microorganismes du sol ou l’évolution du rapport champignons/bactéries.
Services et disservices des couverts en viti
Ces présentations ont été complétées par une intervention de Stéphanie Gendaud-Gentès, de la Chambre d’agriculture de l’Hérault. Elle a détaillé les bénéfices et « disservices » des différents types de couverts.
Cyril Cassarini, de la Chambre d’agriculture du Gard, a pour sa part exposé les résultats d’une implantation raisonnée de couverts en conditions réelles. Résultats positifs sur l’érosion, mais aussi en termes de charges et de temps de travail.
Carnet rose!
De nouvelles cuma sont nées cette année. Dans l’Hérault, bienvenue à la cuma BAP (viticulture) et à celle des deux fleuves (céréales). Et dans le Gard, bienvenue à la cuma de l’Atelier (Pont St Esprit, viti, arbo et lavande), à la cuma des petit producteurs (Valleraugue, oignon doux) et la cuyma Desbio (Vézenobres, viti et maraîchage)
*GIEE: Groupement d’intérêts économique et environnemental
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