Les normes de commercialisation du maïs requièrent que les lots aient une humidité inférieure à 15%, moins de 5% de grains cassés et moins de 3,5% d’impuretés. Ces contraintes traduisent le besoin des différents opérateurs de travailler, dès le départ, avec des grains de qualité, qui satisferont l’acheteur final. En effet, les grains endommagés compromettent la circulation de l’air de ventilation dans la masse du grain stocké. Cela induit un risque de développement d’une flore fongique indésirable par voie de conséquence, la production de mycotoxines.
Dès la récolte, limiter les chocs que subissent les grains
Du chantier de récolte à sa destination finale, le grain subit une dizaine de transferts et de manutentions diverses. À chacune, les grains déjà fissurés ont tendance à se fractionner. Les brisures et impuretés qui en résultent étant elles-mêmes source de développement de moisissures et de mycotoxines.
Le grain arrive généralement à la maturité physiologique sans défaut de qualité physique. Rarement en effet les conditions naturelles en fin de cycle provoquent des fissures. En revanche, l’acte de la récolte en lui-même introduit deux principaux facteurs d’altération potentielle de cette qualité. Le réglage de la moissonneuse-batteuse est l’un deux.
Ajuster les réglages de la moissonneuse-batteuse à la variété
Pour limiter les risques, un ajustement des réglages de la machine est donc nécessaire. En même temps, le bon réglage de l’engin garantit de limiter le nombre d’épis mal battus. Il faut par exemple adapter l’écartement batteur/contre-batteur et la vitesse du batteur à la taille des épis. Ainsi, pour les variétés précoces, l’écartement recommandé du contre-batteur est de 30mm à l’entrée et 15mm à la sortie. En présence de variété tardives, dont les épis sont plus gros, les recommandations penchent plutôt sur un écartement supérieur de 5 à 10mm, à celui du cas précédent. À l’inverse, un maïs difficile à battre appellera un écartement peut-être resserré: 25mm à l’entrée et 12mm à la sortie.
À l’instar de l’écartement, les vents et l’ouverture des grilles comptent parmi les points impactant la qualité physique du grain récolté. L’opérateur doit bien entendu rester vigilant vis-à-vis de l’actualisation de tous ces réglages lors des changements de contexte, de parcelle ou de variété. Car les bons réglages dépendent de l’humidité de récolte et de la ‘facilité de battage’ des variétés. Rappelons enfin qu’une vitesse d’avancement excessive de la machine risque également de mettre les précieux grains à trop rude épreuve.
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