Objectif de cette rencontre, organisée à Luc en Aveyron? Trouver des solutions pour détruire les prairies et luzerne sans labour et sans chimie.
4 outils pour détruire prairies et luzerne sans labour et sans chimie
Plus de trente agriculteurs ont répondu présents pour assister à cette démonstration de déchaumage et de scalpage. Elle était organisée par le Centre de développement agricole du Ségala (CDAS), la mission agronomie de la Chambre d’agriculture et la fdcuma. Elle s’est déroulée au Gaec de Saint-Hubert à Luc, chez la famille Bedel. Les organisateurs avaient réunis quatre outils différents. Une charrue déchaumeuse Escudero, un Actisol avec patte d’oie, un scalpeur Treffler et une nouveauté pour notre département, le scalpeur avec rotor Kvick finn.
Deux bandes de travail chacun, sur chaume et luzerne
Ils ont été présentés tour à tour avant de réaliser chacun, deux bandes de travail. La première sur chaume de céréales et la seconde sur luzerne. Ces bandes seront suivies d’observations des levées d’adventices sur la culture suivante.
Sur chaume, tous les outils à dents ont pu travailler sur une profondeur d’environ 5cm. Les quelques repousses de céréales présentes étaient en surface. Tandis que les chaumes encore présents étaient mélangés en surface.
La charrue déchaumeuse quant à elle, a travaillé entre 10 et 12cm, la terre étant quasiment toute retournée. Une profondeur de travail inférieure est possible. Mais elle n’enfouira pas une partie de la végétation.
L’épreuve des conditions sèches
Sur la partie luzerne, les conditions sèches ont mis les outils à l’épreuve, notamment par rapport à la capacité de pénétration, qui n’a pas dépassé 5cm. La charrue déchaumeuse a présenté un peu plus de difficultés à conserver une profondeur de travail constante. Deux des outils avaient scalpé tous les pieds de luzerne, l’Actisol et le scalpeur Treffler. Les deux autres les avaient quasiment tous scalpé.
Le réglage de la herse peigne (quand elle est présente) doit être affiné pour retourner les mottes des résidus. Sur le Kvick finn, selon l’effet recherché, on peut utiliser les deux vitesses d’entraînement de la prise de force, 540 ou 1.000tr/min, pour séparer les mottes de la végétation. Attention, les projections peuvent être importantes.
Des réflexions sur cette thématique s’amorcent dans quelques groupes, au vu des tarifs annoncés, entre 18 et 26.000€, il vaut mieux envisager des investissements collectifs. Cette action bénéficie des fonds du Feader, de l’Agence de l’eau Adour Garonne et de la région Occitanie.
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