Rencontre avec Sylvain Poupelin, chauffeur au sein de la cuma la Christophine dans le Maine-et-Loire depuis mars 2024.
Pour quelle raison avais-tu candidaté pour être le chauffeur de la cuma la Christophine ?
Trois choses m’ont plu dans ce poste. La convivialité des agriculteurs de la commune, d’une part. La distance avec mon domicile a joué. Enfin, il y avait le matériel récent que j’allais conduire. J’avais surtout remarqué le semoir Lemken semi-porté de 6 m qui réalise 800 ha de couverts et céréales. La batteuse, aussi. C’est un automoteur que je ne conduisais pas. Et il était question d’un groupe de fauche 9 m, un autre outil que je n’avais jamais conduit.
Comment s’organise ton travail ?
Pour toute l’organisation des chantiers, ce sont les responsables des matériels qui coordonnent. Nous avons une réunion le lundi matin. J’y participe, ou pas, selon les chantiers en cours. Quoi qu’il en soit, on y projette tous les besoins de la semaine. Ensuite, les responsables prennent les décisions pour organiser la journée du lendemain, avec les aléas qui existent aussi chez nous.
Chaque activité a son responsable et je communique plusieurs fois par jour avec lui pour le tenir au courant de mon avancement. De son côté, il peaufine le planning et le cas échéant avec mes remplacements en conduite. Les deux jeunes adhérents qui assurent ma relève indiquent aussi leurs disponibilités en début de chaque semaine.
Que retiens-tu de tes premiers mois en tant que chauffeur à la cuma la Christophine ? Le travail est plaisant ?
On valorise bien les investissements. Je prends l’exemple le guidage du tracteur : 75 % des champs sont connus du système. Lorsque je l’utilise avec le groupe de fauche 9 m, je rentabilise au maximum le matériel dans le champ. En plus du plaisir, ces équipements facilitent mon travail. C’est confortable en tant que chauffeur de pouvoir disposer de ces technologies.
Enfin, c’est l’ambiance de travail qui me plaît le plus. Je vois toujours un adhérent passer pour telle ou telle chose. Ce sont ces relations humaines développées au sein de la cuma qui contribuent à la bonne ambiance entre nous.
Le parcours de Sylvain Poupelin
Le chauffeur à la cuma la Christophine de 21 ans a une formation Bac Pro agroéquipement. Il commence sa carrière au sein d’une exploitation de polyculture, puis rejoint une EDT où il assurera principalement de l’épandage.
Stratégie de la cuma : optimiser le matériel via un chauffeur
La stratégie de la cuma est claire : renouveler le matériel rapidement, pour éviter les frais d’entretien, tout en réalisant un maximum d’unités pour le rentabiliser au mieux. Pour servir cet objectif établi, lors de son recrutement, la cuma a priorisé les compétences en conduite des candidats, plutôt qu’en mécanique.
Christian Roy, le président, ajoute : « Nous n’avons pas non plus de quoi occuper un gars tout l’hiver. » Axant ainsi son offre aux adhérents sur le service complet (tracteur + outil + salarié), la cuma la Christophine délègue l’entretien plus poussé de ses matériels au concessionnaire.
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