Quelle perception, des jeunes, élèves en lycée agricole, peuvent-ils avoir des cuma ? C’est la question qui s’est posée, le 26 janvier dernier, lors de l’assemblée générale de la fdcuma du Puy-de-Dôme. Cette dernière a eu lieu à l’Eplefpa (établissement public local d’enseignement et de formation professionnelle agricoles) du lycée Louis-Pasteur de Marmilhat.
219 jeunes se sont prêtés au jeu en répondant à l’enquête
Durant deux semaines, une enquête de fond a été menée auprès de 11 classes. Elle mêlait des élèves en cursus général, professionnel et technologique ou encore en cursus agricole (STAV, CGEA, ACSE). Les classes allaient de la troisième jusqu’au BTS. En tout, ce sont 219 jeunes qui ont répondu à l’enquête. La plupart avaient moins de 18 ans.
Fait important : « Les deux tiers des sondés sont d’origine agricole. La moitié d’entre eux ont des parents agriculteurs. C’est ce qu’explique Jérôme Fournier, enseignant en agronomie pour des classes de bac pro CGEA, en charge du projet. Il constate que les élèves venant du milieu agricole connaissent bien ce modèle du fait de parents investis dans des cuma. Quand ce n’est pas le cas, les jeunes enquêtés ont déjà réalisé dans 75 % des cas un stage sur une exploitation agricole.
Ce sont les plus jeunes qui ont le moins entendu parler des cuma
Ainsi, le terme cuma est « familier » aux sondés dans 73 % des cas, sachant que ce sont les plus jeunes, souvent en 3e et en seconde, qui en ont le moins entendu parler. Les terminales et BTS connaissent davantage la notion de cuma. 81% des sondés peuvent identifier le sigle comme celui de la coopérative d’utilisation matériel agricole.
La cuma est présente dans leur quotidien
De même, la cuma est présente dans le quotidien de ces jeunes. À la question « Y-a t’il des exploitations de votre connaissance qui sont adhérentes à une cuma ? » 40% des réponses sont « Oui, celle de ma famille ou plusieurs de mes lieux de stage », dans 42 % des cas.
Une perception hétérogène
Les futurs agriculteurs ont, dans l’ensemble, une très bonne image des cuma et de leur fonctionnement. Cependant, des perceptions plus négatives demeurent. Ainsi, à la simple question « Pour vous, les cuma, c’est quoi ? », les réponses sont instructives. C’est ce que révèle Jérôme Fournier. « Les fondamentaux de la cuma sont représentés avec les notions d’entraide dans 79 % des cas», indique-t-il. Dans 81 % des cas, ce sont les économies d’argent qui priment. Puis le gain de temps pour 45 % des cas. Enfin, d’échange entre exploitations dans 57 % des cas. En revanche, des points d’amélioration sont notables. « Nous avons également relevé des idées de conflit (14%), de mauvaise organisation (11%) et de perte de temps (9%) ». Parmi les notions fortes qui ont émergées, celle de la convivialité remporte 41 % des suffrages. « Preuve que les cuma sont aussi un endroit de rencontre et un lieu d’échange », souligne Jérôme Fournier.
Un besoin d’être présent sur les nouveaux outils de communication
Qui d’autres que les jeunes pour parler de renouvellement ? A la question « quels sont les moyens d’assurer le renouvellement des générations dans les cuma ? », les sondés parlent à l’écrasante majorité d’une meilleure communication sur les plateformes très prisées des jeunes générations que sont Instagram, Tik-Tok ou Youtube. « On peut aussi noter aussi que quasi un jeune sur deux plébiscite des interventions type demi-journée de découverte, soit au sein de l’établissement, ou comme nous le faisons tous les ans, accueillis dans une cuma pour permettre également des échanges avec les adhérents », conclut l’enseignant.
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