Les compte-tours sont devenus connectés
Les boitiers connectés Ogo, à la cuma L’Entraide, remplacent les compteurs mécaniques qui fonctionnaient jusqu’ici. Ces derniers, simples à utiliser, n’étaient cependant pas connectés. Chaque adhérent devait donc noter les unités qu’ils affichaient. Ensuite, les salariés de la cuma se référaient au carnet pour saisir informatiquement les bons de travaux. « Deux salariés passaient au moins cinq fois une demi-journée à cette tâche, pas franchement intéressante, indique Simon Chaillou. L’idée, c’était d’y consacrer moins de temps. »
D’après lui, le résultat est donc là. « À présent, à partir d’une extraction de données sur le site Kemtag, je prépare simplement les totaux à saisir en facturation pour la secrétaire comptable. En plus, cela évite le risque de pertes de papiers. Grâce à la connexion Bluetooth d’un smartphone, les salariés relèvent automatiquement les compteurs. Les données sont ensuite disponibles sur le site web de Kemtag. » Le référent confie sa préférence pour réaliser les extractions par adhérent depuis l’ordinateur au bureau à la cuma. « Pour chacun, on connaît l’ensemble du travail qu’il a réalisé, quel que soit l’outil qu’il a utilisé », confirme-t-il.
S’il est chargé de l’extraction, Simon précise que l’ensemble de l’équipe sait poser les boîtiers, les affecter à un matériel et ensuite faire les relevés. « C’est simple à faire », note-t-il, en indiquant aussi que « tout le monde monde a cogité » pour prévoir l’emplacement d’installation sur les différents matériels et adapter les supports.
Toute la cuma s’est impliquée pour cette évolution
Grâce à ses quatre salariés, la cuma de Servon-sur-Vilaine réalise par ailleurs une grande partie de son chiffre d’affaires avec les prestations complètes. Les boitiers connectés Kemtag, « c’est avant tout pour les matériels de ‘location’ », observe Simon Chaillou, qui ajoute que tous ne sont pas encore équipés et qu’ils travaillent encore avec des carnets de bons de travaux.
Les salariés ont été moteurs dans la mise en place de cette évolution. « Au départ, il y a eu un contact de la commerciale avec le président de la cuma. Puis le fondateur de Kemtag a suivi l’installation sur le terrain, relate Simon Chaillou. Le paramétrage a été relativement simple. Nous avons ensuite eu quelques échanges par téléphone, notamment pour récupérer les fichiers et importer le fichier des adhérents. »
Fini la recopie des bons
L’entreprise Kemtag se trouve dans le même département que la cuma. Cela compte aussi dans le choix, concède Simon Chaillou. Le prix également. L’Entraide avait en parallèle étudié un devis pour la solution Karnott. En intercuma, cette dernière fonctionne avec la cuma la Travailleuse. « Il faut bien admettre que c’est pratique. C’est plutôt apprécié des salariés et des responsables, rapporte encore le chauffeur de l’Entraide. Quand un matériel est abîmé et qu’on voit qu’il y a eu plein de manœuvres autour d’un poteau, ça permet de clarifier les responsabilités. » Sa cuma n’a toutefois pas choisi Karnott, car « le coût était plus élevé. En plus, nous n’avions pas besoin de géolocaliser les chantiers ».
« Le compteur ‘classique’ nous a coûté 245 € et il a fallu ajouter quelques accessoires, poursuit-il. Maintenant on paye 5 € d’abonnement par mois et par boitier. Au total, ça nous coûte donc 20 € par mois pour les quatre compteurs. » Le salarié de la cuma constate par ailleurs que les adhérents se sont bien approprié l’outil. « Ceux qui ont créé leur compte apprécient de se connecter sur le site. Ils y suivent ce qui leur sera facturé en fin de saison. Quand ils reçoivent la facture, ils n’ont pas de surprise. Il y a un changement par rapport à avant, lorsqu’ils pouvaient avoir oublié à quoi correspondaient les unités sur les factures. »
240€/an d’abonnement pour ses quatre compteurs
Ce sont les adhérents qui déclarent le début et la fin du chantier via une application smartphone. « Plusieurs ont déjà installé cette application, observe Simon Chaillou. Ils trouvent le système très pratique… Mais tout le monde n’a pas encore pris le pli. Il faudra certainement organiser une mini formation. Pour simplifier encore les choses, nous avons fixé une plaque avec un QRcode sur le rouleau. Il suffit de le scanner pour déclarer ‘début’ et ‘fin’ du chantier. On peut aussi envoyer un SMS, si l’on ne peut pas scanner le QRcode. »
La solution Kemtag Ogo propose une troisième possibilité pour réaliser cet enregistrement. Elle consiste à affecter l’activité constatée à l’utilisateur qui aura, en théorie, réservé l’outil via un agenda. « Évidemment, il y a une étape de vérification et de validation », signale Simon Chaillou, qui précise que l’Entraide n’utilise pas cette fonctionnalité par agenda, car elle semble « moins simple ».
Le fondateur de Kemtag, David Vandenberghe, met en avant la co-construction avec les cuma utilisatrices, qui inspire les évolutions de la solution. La demande d’une intercuma dans l’Aveyron illustre cette démarche. « On peut à présent faire des groupes d’utilisateurs », se réjouit-il.
Évolutions
Kemtag prévoit de poursuivre le développement de son offre. Son représentant détaille : « Nous allons aussi rapidement proposer une nouvelle gamme de compteurs avec les Trac’Tag. Ce sont des boitiers qui pourront être câblés sur une prise 12 volts. Ils permettront de savoir, grâce à un système de tags, quel est l’outil attelé et quel est le chauffeur. Ils auront une option GPS et le transfert d’information pourra se faire en direct, sans nécessiter une connexion bluetooth. » Simon Chaillou pointe une autre idée qui améliorerait encore le service rendu aux utilisateurs : « Elodie, notre secrétaire comptable, reprend les chiffres par adhérent pour établir la facturation sur MyCuma compta. L’idéal serait que Kemtag soit relié au logiciel. Ainsi, la facturation ne demanderait plus aucune ressaisie. »
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