Quand même les écrits s’envolent, il reste la donnée numérique. Si beaucoup d’initiés connaissent Karnott, actuel chef de file du marché de la télémétrie pour les cuma, d’autres constructeurs existent. Ainsi, c’est un panel relativement diversifié en propositions, fonctionnalités et technologies qui s’offre aux coopératives cherchant à simplifier et fiabiliser leurs suivis d’activités. Chacune doit pouvoir y trouver la solution qui lui correspond le mieux. Alors, quel boîtier connecté choisir?
Boîtier connecté: géolocalisation ou non?
Findit se pose par exemple en dernier arrivé. Adossée au groupe Total Energies, la solution entre en agriculture, en provenance du secteur du transport et de la logistique. Actuellement quelques groupes testent ce nouveau venu sur le marché qui aura pour lui un tarif annoncé assez concurrentiel pour un système de géolocalisation. En revanche, le système propose encore des mesures beaucoup moins abouties que les acteurs historiques, Karnott et Samsys. Les phases de tests qu’observe le réseau cuma ont néanmoins vocation à faire évoluer les solutions. L’enjeu de ces travaux reste bien que la solution réponde au mieux aux attentes des groupes.
L’objectif le plus souvent donné à tous ces outils de suivi est de remplacer le fameux carnet en papier. Le panel des outils connectés offre même la possibilité de rester sur un schéma aussi simple. Le groupe peut en effet maintenir un suivi basé sur un compte-tours et un support d’enregistrement. C’est l’idée défendue par Kemtag. L’entreprise commercialise un compte-tours électronique dont les remontées d’informations se font grâce à une connexion Bluetooth avec le smartphone de l’utilisateur. Les données sont aussi centralisées sur une plateforme Web. Elles ont donc moins de chance d’être perdues.
Données, analyse et progrès
Naturellement, le choix d’un fournisseur de solution connectée doit s’opérer selon le besoin de la cuma. «Afin de rendre ces solutions de télémétrie utilisables par tous, il sera judicieux de s’assurer de l’accord général pour géolocaliser les matériels de la cuma et renseigner les parcelles des adhérents», explique la Frcuma Ouest qui a travaillé avec la Chaire Agro-machinisme et Nouvelles Technologies Unilasalle pour étudier les perspectives qu’ouvrent ces nouveaux outils. Ainsi, la cuma peut avoir des adhérents s’exprimant formellement contre la transmission de leurs données de géolocalisation. Il est alors probable que la seule alternative au papier dans ce cas soit le compte-tours connecté Kemtag Ogo.
Au-delà des objectifs initiaux que ces boîtiers connectés servent, l’enregistrement des données ouvre de réelles perspectives pour les activités de cuma. En Normandie le réseau présente par exemple comment ils servent l’analyse des chantiers. Le suivi précis et fiable des matériels permet en effet d’envisager une visualisation globale de la campagne. C’est un bon moyen d’identifier où se situent les marges de progrès de l’organisation.