2021 marque un record. Le nombre moyen de passages pour l’application de fongicide s’établit cette année à 1,9 sur le blé (tendre et dur confondus) et 1,6 pour l’orge d’hiver. «C’est le niveau le plus bas des 15 dernières années», retient Arvalis dans son bilan de la campagne de protection des céréales.
Protection des céréales: 60€/ha de fongicide en 2021
Les producteurs de blé tendre ont maintenu leur dépense en fongicides aux environs de 60€/ha. C’est à dire que cet indicateur reste au niveau de l’an dernier, soit «le plus faible observé depuis 2002». Le passage unique a été adopté sur 36% des surfaces. La pratique connait «sa plus forte progression au cours des 15 dernières années.» À l’inverse, «les stratégies à trois passages ou plus, ne représentent désormais qu’un hectare sur cinq.»
L’économie du T1 était possible. L’institut prend l’exemple du blé tendre. Il chiffre que le gain moyen du rendement permis par cette première intervention n’était que de 1,8q/ha. Et «dans les faits, ce sont bien les premiers traitements sur blés comme sur orges qui ont été supprimés (ou allégés).»
Gare au manque de diversité
L’analyse pointe les facteurs à l’origine de ce record. Il y a le climat frais et sec du début de printemps. Il y a surtout «l’amélioration de la résistance à la septoriose des variétés de blé les plus cultivées.» Elle note néanmoins une alerte. Actuellement, trois variétés avec un très bon niveau de résistance représentent un tiers des surfaces de blé (hors mélange). «Le remplacement d’une de ces variétés par une autre un peu moins résistante peut infléchir cette progression.» Il en irait de même si leur niveau de résistance venait à s’éroder. Or, un tel scénario n’est pas à exclure compte tenu de leur usage aussi prédominant.
En moyenne dans les essais blé tendre de 2021, la protection fongicide a préservé 14q/ha. C’est un peu plus qu’en 2020 (8q/ha). Mais c’est un peu moins que la moyenne des 15 dernières années (16q/ha). Sur orges et escourgeons, la protection contre les maladies des orges a permis dans les essais de préserver en moyenne 11q/ha.
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