En Hauts-de-France, un certain nombre d’éleveurs laitiers sont aussi producteurs de betteraves sucrières. Dans le même temps, ils sont acheteurs de pulpe pour compléter l’alimentation de leurs troupeaux. Compte-tenu des cours actuels de la betterave sucrière, certains d’entre eux s’interrogent. Pourquoi ne pas réduire leurs surfaces consacrées à cette culture et arrêter en parallèle l’achat de pulpes?
A la place, il s’agirait d’introduire la culture de betteraves fourragères. Les réseaux d’élevage bovins lait et l’Idele ont étudié un cas-type (2, 5 UMO, 140 ha de SAU dont 94 ha de cultures de vente et 24, 5 de prairies, 534 000 l de lait livré et 62 VL, 47% de maïs/SFP). On y remplacerait dans la ration hivernale, 3 kg de MS de pulpes sur-pressées par 2 kg de MS de betteraves fourragères et 1 kg de MS d’ensilage maïs. Cette substitution présenterait l’avantage de bonifier la valeur alimentaire de la ration du point de vue du taux butyreux (TB) et du taux protéique (TP).
Marges supplémentaires
Dans la simulation opérée à partir de trois niveaux de prix des betteraves sucrières (17 €/t, 24 €/t et 30 €/t) et trois niveaux de prix de la pulpe (16, 5 €/TMB, 24, 5 €/TMB et 32, 5 €/TMB), l’éleveur s’en sort gagnant. Et ce quels que soient les cas de figure. La plus-value empochée irait de 388 € dans le cas le moins avantageux (prix élevé des betteraves sucrières et faible prix d’achat de la pulpe) à 3.233 € dans le cas le plus profitable (prix faibles des betteraves sucrières et prix élevé des pulpes). Cette substitution serait d’autant plus facile à mettre en œuvre qu’aucun investissement supplémentaire en matériels n’est à prévoir…
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