Plus de 80 personnes ont participé au chantier de récolte de betteraves fourragères qui a eu lieu le 6 novembre à Druelle au Gaec Brast Savy, à l’initiative des responsables du groupe betterave de la cuma DEI (Départementale Energies Innovations), qui propose un service complet sur cette activité.
Suite aux semis réalisés ce printemps par une quinzaine d’agriculteurs sur le département, la période de récolte est venue. La cuma s’est équipée d’un ensemble effeuilleuse, arracheuse-chargeuse de marque Grimme, mise en route fin octobre. C’est un service complet assuré par un salarié et un tracteur neuf acquis par la cuma de Baraqueville, il est équipé de roues étroites jumelées à l’arrière et simple devant.
L’arrachage donne satisfaction
Le principe d’arrachage (à double-disques entraînés hydrauliquement) de cette machine donne pour l’instant satisfaction. « Il y a très peu de pierres qui remontent » constate Patrick Couderc, qui l’an passé avait récolté avec un autre système. Le nettoyage est satisfaisant et le débit de chantier varie selon les conditions de 1h15 à 2h30/ha. Il faut laisser suffisamment de place en bout de champ pour les manœuvres, l’idéal étant 15m.
Après la période de prise en main, le chauffeur commence à prendre ses marques et les chantiers se déroulent correctement. Cette rencontre a aussi fourni l’occasion de faire le point sur les différentes parcelles semées.
Désherbage et rendements
Arnaud Malfois, conseiller agronomie à la Chambre d’Agriculture, a présenté une synthèse des premières observations qu’il a conduit sur quelques parcelles. Le désherbage est un point important, « si l’on suit les préconisations, en conventionnel, ça marche » constate Gilles Brast, qui a semé 4ha cette année. En bio il faut être plus vigilant, et intervenir tôt.
Coté rendement malgré la période sèche de cet été, les résultats ont été honorables, estimés entre 10 et 20 tonnes de MS/ha. La betterave a une capacité de compensation, elle a bien valorisé les pluies d’octobre et a poursuivi sa croissance.
Un volet sur la reprise et la distribution a été abordé également avec deux exemples, l’un avec une désileuse à bol et l’autre avec un godet hacheur de marque Robert. L’an passé, un essai avec une désileuse automotrice avait montré que les betteraves étaient compatibles avec ce mode de distribution: il existe des situations adaptées à chaque situation.
Une rencontre prévue le 24 janvier prochain, permettra de faire un point sur les résultats au niveau de la production, (avec les ingénieurs du contrôle laitier) et d’apporter un maximum de renseignements aux personnes intéressées par cette culture. Ce sera aussi le moment de penser à commander les semences pour la prochaine campagne.
Cette action bénéficie d’un accompagnement financier de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne.
A lire également: « Renaissance de la betterave fourragère en Aveyron »
et « Arrachage de betteraves: quelle stratégie d’équipement?«