Le troupeau laitier passe au robot de traite, mais conserve ses habitudes circadiennes. « Le concept du Batch milking allie les avantages de la traite conventionnelle et la technologie de la traite automatisée », argumente GEA. Son Dairyrobot R9650 se destine spécialement à ce système de traite. Une première installation fonctionne dans l’Ain : huit stalles accueillent 190 montbéliardes deux fois par jour. « Chaque traite du troupeau se fait en un peu moins de trois heures », explique Yann Bertheleu (responsable marché GEA). « Ce sont des temps où l’éleveur reste à proximité en assurant les autres astreintes. »
Une personne seule surveille la traite de 190 vaches avec le Batch milking
En moyenne, chaque poste de traite récupère donc le lait d’au moins huit vaches par heure. « L’installation est optimale pour traire et collecter une quantité importante de lait en même temps. » Le descriptif du robot promet en même temps « des faibles consommations d’eau et d’électricité », par une installation en fonctionnement discontinu sur la journée.
Si les boxes d’un tel bloc de traite mutualisent un système de commande, une pompe à vide… L’investissement nécessaire restera supérieur à celui d’une installation automatisée classique. Avec ce fonctionnement en traite par lot, « on revient à une soixantaine de traites quotidiennes par poste. C’est donc bien moins que les 150 traites par jour qu’assure un robot qui fonctionne en continu », nuance Yann Bertheleu. « De ce fait, on réduit le coût de maintenance. L’éleveur peut raisonnablement réfléchir à un amortissement sur une durée plus longue. »
Plus de facilités du pâturage, moins d’astreinte mentale
Ce système de traite automatisée « est plus une alternative au roto ou à la grande salle de traite, qu’aux robots classiques », juge ainsi le responsable. Dans le cas de l’élevage pionnier, l’enjeu était d’anticiper un départ en retraite d’un des trois associés. « Ils voulaient que la traite se fasse en présence d’une personne seule. De plus, ils cherchaient à éviter d’installer un flux de circulation contraignant dans leur bâtiment. » Vantant une solution qui simplifie la conciliation avec le pâturage, le représentant souligne enfin l’intérêt sur le plan du confort des opérateurs. Quand la traite du soir se termine, la journée aussi.
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