La cuma du Canton de Seilhac (Corrèze) a investi cette année dans un semoir Novag. Un modèle T-ForcePlus 450ct, de 4,50m. Un petit groupe d’adhérents se consacre depuis plusieurs années au semis direct. Ils ont fait leurs premières armes avec un appareil à disques Bertini de 4m. De là est né un cahier des charges avec ce qu’ils voulaient garder, améliorer ou changer. Premier avis d’utilisateur du semoir Novag.
Un semoir aussi pour le maïs
Dans ce secteur dominé par l’élevage de bovins allaitants, et secondairement d’ovins, les cultures sont diversifiées. D’un côté des prairies temporaires, bien entendu. De l’autre des méteils à ensiler, des dérobées, des céréales et même du maïs. «Le collègue qui fait du maïs avec le semoir Novag a fermé des sorties pour semer une paire de rangs tous les 75cm. Il pratiquait déjà ainsi avec le Bertini.» En effet, avec 18,5cm entre rangs, le compte est bon. Les sols se révèlent quant à eux légers, à tendance sablo-limoneuse.
Vidéo de l’avis d’utilisateur du semoir Novag
Il fallait 4 trémies sur le semoir
«Nous voulions notamment un outil possédant quatre trémies, explique Cédric Pierre, un des cinq membres du groupe semis direct. Cela pour implanter des associations, et apporter au passage un fertilisant ou de l’anti-limaces. L’engrais localisé permet de booster le démarrage de la culture, et de réduire la dose. Au prix actuel, c’est une économie non négligeable.» Sur le modèle choisi, les différents produits arrivent ensemble dans le sillon, sauf un qui est réparti à la volée.
Avis d’utilisateur du semoir Novag: un bon suivi du sol
Autre point du cahier des charges: des éléments semeurs sur parallélogramme, pour un meilleur suivi du sol. Avec de l’élevage, il est difficile de garder les terrains parfaitement nivelés. Sur le Novag, le débattement s’avère effectivement important. Mais en plus, des capteurs associés à un dispositif hydraulique permettent de réguler la pression au sol pour s’affranchir des différences de dureté entre veines de terre. À l’arrivée, la profondeur de semis est régulière. Il faut juste éviter de semer en courbe et préférer tirer droit.
Les adhérents de la cuma avaient trouvé des limites à la mise en terre par doubles disques de leur semoir précédent. Chez Novag, ils ont apprécié l’idée du petit coutre horizontal qui crée un ameublissement très localisé du sol, en plus du disque trancheur. La semence et l’engrais y trouvent un environnement favorable. En revanche, ce sera une pièce d’usure à prendre en compte dans les frais d’entretien. «Le constructeur nous annoncé une durée de vie jusqu’à 1.000ha. Mais dans nos sols usants, ce sera moins de 500.»
Un tracteur de 200ch bien occupé par le semoir
La cuma possédait déjà un tracteur Fendt 720 Vario, de 200ch. Il assure les chantiers de semis avec le Novag. «Il faut bien ces 200ch, surtout dans les pentes. Le semoir Novag est lourd, mais heureusement très bien chaussé. Le tracteur a déjà des masses dans les roues arrières mais irait mieux avec un second jeu». D’où des vitesses de semis qui ne dépassent pas 8km/h. Le Fendt Vario bénéficie d’un système de télégonflage. «Nous descendons à 0,9 ou 1bar dans les champs, contre 1,6bar sur route. Il est également possible de raccorder l’essieu du semoir, dont les roues sont normalement gonflées à 2,6bars.» Autre équipement bien apprécié: l’autoguidage. En semis direct, il est toujours délicat de n’avoir que les traceurs comme repères.
Des chauffeurs dédiés
À l’usage, le semoir Novag se révèle maniable. «Il nous manque juste une caméra de recul.» Et assez simple à utiliser. «Néanmoins, pour une meilleure maîtrise et plus d’efficacité, nous ne sommes que trois adhérents à semer avec, ainsi que bientôt un salarié. Sachant que nous ne commençons le matin qu’après avoir soigné nos animaux, et qu’il y a des déplacements à prendre en compte, nous arrivons à semer 15 à 20ha par jour. Avec l’arrivée de notre salarié, ce chiffre augmentera.» La distribution Accord équipant l’appareil est bien connue. D’autre part, l’étalonnage se réalise sans trop de manipulations. Le plus contraignant demeure le réglage de profondeur. Côté entretien, «il y a très peu de graisseurs, cela faisait aussi partie de notre cahier des charges.»
La première saison devrait se conclure avec 250 à 280ha au compteur pour le semoir Novag. «Dans le planning, nous donnons la priorité à ceux qui ont souscrit le plus d’engagements.» Mais avec un tracteur attelé en permanence et des chauffeurs bien habitués, le travail avance bien. Il faudra laisser passer deux ou trois saisons pour connaître le niveau de frais d’entretien. En attendant, la cuma facture la prestation de semis 100€/ha à ses adhérents.