Il n’y a pas eu beaucoup d’hésitations lorsque les adhérents de l’activité moisson de la cuma d’Hauviné, située dans les Ardennes, ont dû renouveler leurs moissonneuses batteuses. Il y a de ça quatre ans, c’était inimaginable de ne pas conserver la marque Claas. Deux machines sont arrivées, l’un des chauffeurs nous donne son avis sur la Claas Lexion 7400 et ses équipements.
Claas Lexion 7400 : un avis positif
La principale motivation était d’adapter les machines aux surfaces à récolter. « Nous avions trois machines, deux Claas 650 et une 520. On a du s’en séparer puisque les surfaces ont diminué, explique Alexandre Allart, président de la cuma. Nous étions satisfaits de la marque, alors nous nous sommes naturellement tourné vers notre concessionnaire habituel. »
Pour les 700 ha à moissonner, le groupe se tourne vers l’achat de deux Claas Lexion 7400 équipées de deux barres de coupe de 9 mètres. Ils auraient pu augmenter la largeur, mais l’objectif de cet achat était de conserver le plus longtemps possible les machines sans trop les user. Montant de l’investissement : deux fois 300 000 euros.
« Nous avons choisi le même modèle pour plus de simplicité, avoue le président. Que ce soit pour l’entretien ou les réglages. » Même s’il n’est pas envisageable d’échanger les machines.
Machine hybride
Il faut dire également que les chauffeurs ont leurs habitudes et exigences. « Nous avons attendu que le dernier modèle des Claas Lexion sorte pour investir dans celles-ci, annonce Maxime Henrat, l’un des chauffeurs, qui ne s’imagine pas conduire autre chose qu’une Claas. Nous ne sommes pas mécontents du service après vente du concessionnaire et cette marque bénéficie d’une bonne valeur de revente. »
Les Claas Lexion 7400 sont des moissonneuses hybrides. Elles bénéficient d’un batteur transversal classique, d’un tire paille et de deux rotors. « Avec les rotors, nous avons davantage de combinaisons de réglages afin de réduire au maximum des pertes de grains, explique le chauffeur, passionné de mécanique. On perd ainsi moins de grains sans réduire le débit de chantier. » Les moissonneuses sont aussi équipées de caissons 4T qui assurent l’adhérence et le travail de la machine en cas de dévers.
Optimiser les chantiers
Au niveau de la coupe, la moissonneuse est équipée d’une scie pour les colzas et le tablier adapte sa largeur au type de grains. La trémie de 10 000 litres permet de ne pas la vidanger trop souvent. « Les adhérents sont tous équipés de bennes de 18 tonnes, ça ne pose pas de problème », précise le président.
Les machines sont aussi guidées par GPS. Impossible de s’en passer selon Maxime Henrat. « Au bout d’une journée de moisson, on se sent moins fatigué. Les largeurs de coupe sont optimisées. Et on évite les bourrages.» D’autant que les Lexion sont équipées d’humidimètres.
Chercher les bons réglages
Avec le « Growth pilote », la vitesse d’avancement de la moissonneuse s’adapte au flux, aux pertes et à la charge du moteur. Une manière d’optimiser les chantiers mais également d’objectiver les vitesses de battage chez l’un ou l’autre. « Cela enlève une responsabilité au chauffeur. »
Mais pas question pour les deux chauffeurs de s’équiper du système de réglages automatiques. « On doit pouvoir comprendre le fonctionnement de sa machine, assure Maxime Henrat. Et c’est aussi stimulant de chercher à optimiser les réglages. » Les Lexion 7400 sont aussi munies de capteurs de rendements. Cela permet de visualiser directement des quantités à livrer et à stocker.
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Télémétrie embarquée
« Nous avons testé pendant un an la cartographie de rendements, gratuitement, lance Maxime Henrat. Mais peu d’adhérents y ont vu un intérêt. » Alors cet agriculteur a choisi de s’abonner à titre personnel pendant quatre ans supplémentaires. Au coût de 300 €/an. « Cette carte permet de constater ce qu’on sait déjà par la cartographie réalisée avant les semis couplée à des analyses de sols, estime-t-il. Mais cela permet d’adapter mes stratégies en matières de densité de semis et de fertilisation selon les zones. Je connais davantage le potentiel de mes sols. »
Enfin, question entretien, les chauffeurs considèrent, qu’il est peu chronophage. « À trois personnes, on compte une heure et demie pour souffler la machine quotidiennement, rapporte le chauffeur. Les vidanges se font facilement et il y a peu de roulement.»
Avis Claas Lexion 7400 : le point faible
Seul point faible, pour contenter pleinement les chauffeurs de la cuma: la fiabilité de la machine. « Avec tous ces capteurs et l’électronique embarquée, la moissonneuse perd en fiabilité, regrette t-il. Et chaque panne de capteur demande une intervention des mécano. »
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