Le tri du grain prendre des formes très diverses selon le but recherché, comme on l’a constaté au salon la Terre est Notre Métier. Les partenaires réunis autour de la Frcuma Ouest dans le projet Tri’AGE ont en revanche témoigné d’un élément commun à tous : il faut du savoir-faire et de l’expérience. Retrouvez un ensemble d’avis sur le trieur de grains.
Deux trieurs de grains en prestation ou en libre-service
La cuma départementale Innov’35 possède un trieur rotatif à grilles et un trieur alvéolaire. Le premier sert surtout à séparer les méteils ou à nettoyer le grain avant stockage. Le second va à des travaux plus fins comme la séparation blé-vesce ou la préparation de semence. Elle emploie un de ses adhérents pour conduire le tri chez ceux qui ne maitrisent pas les machines.
Le constructeur ne peut pas tout expliquer à la mise en route, l’expérience joue aussi un grand rôle.
Avis sur le trieur de grains : les plus expérimentés aident les autres
La cuma des Forêts, en Loire-Atlantique, possède les deux mêmes types de trieur. Ici, pas de salarié. Mais Sébastien, le responsable, explique que les adhérents qui passent le plus de tonnage accueillent chez eux ceux qui ne trient qu’une petite quantité. Ainsi, la machine est déjà installée, et ils peuvent faire bénéficier les collègues de leur expérience.
Dans ces deux cas, le planning des trieurs ne suscite pas de tensions, même s’ils sont bien occupés avant les semis d’automne.
Jusqu’au trieur de grains optique
Florine Guelet témoigne d’une tout autre situation avec une installation de tri individuelle. Avec son frère, elle produit des cultures destinées à l’alimentation humaine en circuit court. Il lui faut trier des grains très variées, par petites quantités.
Les deux associés ont ainsi choisi un trieur aérodynamique suivi d’un trieur rotatif pour nettoyer les récoltes avant stockage. Ensuite, ils font appel à deux tables densimétriques, et à un trieur optique pour lentilles et quinoa. Le tout représente un investissement conséquent, modéré par le choix de l’occasion ou de l’achat en direct constructeur pour quelques éléments.
Malgré cet équipement, certains mélanges résistent à la séparation, comme la lentille dans l’orge. Il faudrait dans ce cas un trieur alvéolaire. Florine Guelet reconnaît qu’elle tâtonne encore dans certaines situations pour bien s’approprier le matériel.
Pour les semences prairiales
Lionel Magnin (Civam Pays de la Loire) a expliqué que des éleveurs choisissent de produire leur propre semence prairiale et doivent pour cela employer, eux aussi, un trieur. Ainsi, l’Earl de la Cordelière récolte des mélanges multi-espèces.
Un trieur à tamis en copropriété permet alors de nettoyer le mélange de grains et, mais aussi d’ajuster les proportions entre graminées et légumineuses. Néanmoins, la possession de cinq grilles différentes ne suffit pas pour faire face à tous les cas de figure.
Un projet collectif
Le projet Tri’AGE (Tri, Autonomie, Groupes & Echanges) est soutenu par la fondation Daniel et Nina Carasso et animé par la Frcuma ouest. Son objectif : favoriser l’émergence des dynamiques collectives autour du tri en facilitant les échanges entre agriculteurs via des visites et des journées d’échanges.
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