La cuma départementale en Ille-et-Vilaine s’équipe, suite à une réflexion engagée en 2020, de deux trieurs. Le premier est un trieur à 5 grilles rotatif Ci2t. Le second, un trieur alvéolaire. Ces deux trieurs sont aujourd’hui disponibles pour les agriculteurs biologiques d’Ille-et-Vilaine. Frédéric Briand, agriculteur à Piré, intervient en prestation avec le trieur à grilles de la cuma Innov 35. Il se souvient de son premier essai de tri.
Un trieur à grilles Ci2t pour plusieurs situations
En 2020, Frédéric Briand restructure sa ferme en cessant la production laitière. Il développe les cultures. Dès l’année suivante, il sollicite un trieur, pour sauver sa récolte. « En 2021, l’été était très pluvieux. La moisson s’est réalisée fin juillet, en situation très humide. Le passage au trieur a stabilisé la récolte et m’a laissé le temps de trouver un séchoir disponible. »
Depuis, l’agriculteur est devenu responsable du trieur à grilles de la cuma départementale. C’est lui qui le déplace, avec un petit camion, sur toutes les exploitations. En effet, l’outil sur remorque est plutôt lourd, ce qui demande d’avoir un véhicule adapté. En conséquence, les agriculteurs qui sollicitent le trieur doivent faire attention au temps de chantier par rapport au temps de route. Le mieux est d’avoir de gros chantiers ou d’en regrouper plusieurs sur une exploitation. C’est ce qui se pratique pour le tri de semences à l’automne.
Frédéric Briand, agriculteur et responsable de l’activité du trieur rotatif à la cuma Innov 35.
Aujourd’hui ce trieur tourne chez plus de 25 adhérents, où il intervient sur une large gamme de produits. Cela va du blé jusqu’au sarrasin ou au lupin. Une partie du triage se fait directement après la récolte. C’est un premier nettoyage avant stockage. Le responsable précise : « Il y a aujourd’hui une dizaine d’agriculteurs qui réalisent du triage en post récolte. J’emmène le trieur chez l’adhérent, ça permet d’aider à la mise en place et de donner quelques conseils sur les réglages. »
La cuma différencie deux tarifs pour son trieur à grilles Ci2t mobile. En prestation, c’est 170 €/h. Celle-ci concerne surtout le triage de semences à l’automne où les lots sont plus hétérogènes et les volumes moins conséquents. Les adhérents ayant un volume plus important à passer peuvent optimiser le coût de leur chantier en utilisant eux-mêmes le trieur. La cuma facture dans ce cas 100 €/h.
L’activité du trieur est déjà au rendez-vous
Avec 120 heures de travail, l’objectif prévisionnel des 100 heures annuelles est atteint. Pour autant, l’outil n’est pas encore à saturation. Il pourrait notamment passer plus de lots lors du triage post récolte. Mais cela demande une bonne logistique. Or Frédéric Briand observe : « Les adhérents utilisent souvent des remorques de cuma qu’il faut libérer rapidement. Les chantiers sont aussi plus petits, souvent moins d’une journée. Cela fait donc beaucoup de déplacements par rapport au temps d’utilisation. »
Avis sur le trieur à grilles Ci2t
La prise en main du trieur Ci2t s’est avérée assez compliquée. Une journée de formation a été réalisée lors de sa mise en route par le constructeur. Le responsable retient que c’est surtout en l’utilisant que l’on apprend à le régler. « Lors de la première année il était quand même difficile de réaliser du bon travail, et le débit n’était pas bon. C’est aussi en échangeant avec les différents utilisateurs que l’on apprend à le régler. »
De ferme en ferme, Frédéric déplace le trieur rotatif de la cuma Innov 35 derrière un petit camion (©Ronan Lombard).
Avec deux années d’expérience, Frédéric se sent plus à l’aise avec les réglages. Les adhérents peuvent le contacter pour affiner les réglages ou en cas de problème technique sur le trieur. Ci2t peut aussi être contacté. La société connaît très bien ses machines, elle réalise des prestations de triage. Le trieur répond bien aux attentes de la cuma. La machine est bien pensée. Quelques adaptations ont dû être réalisées pour optimiser les chantiers, notamment pour pouvoir déplacer le trieur avec un tracteur et stabiliser celui-ci en position de triage sur la béquille.
| Un projet collectif Le projet Tri’AGE (Tri, Autonomie, Groupes & Echanges) est un projet soutenu par la fondation Daniel et Nina Carasso dont l’objectif est de favoriser l’émergence des dynamiques collectives autour du tri en facilitant les échanges entre agriculteurs via des visites et des journées d’échanges. Une lettre d’info et un centre de ressources sont également réalisés par les partenaires cuma, civam, bio et ceta. |
Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :
- Le tri des grains en collectif
- Les éleveurs avancent en groupe pour récolter et trier la semence prairiale
- Toutes les filières se retrouvent autour du même trieur
- Deux unités de triage et séparation chez Ci2t.
- La ferme a développé sa chaîne de tri complète.
- Plus d’information sur les différentes technologies de trieur agricole.
- Essais de récolte et de tri de mélanges.
- Débit de 10 t/h pour le trieur.
