La cuma de l’Oust (Morbihan) réalise des semis de maïs en combiné avec un strip-till. Un moyen pour les adhérents de mettre en place rapidement la culture. Il s’agit majoritairement d’éleveurs laitiers. «Nous semons derrière du ray-grass qui a été ensilé, ou derrière des pois de conserve, explique Jérémy Le Breton, un des salariés de la cuma et opérateur du combiné. Cette technique permet de garder la fraîcheur du sol».
Lien utile: contact cuma de l’Oust.
Duro et Kverneland
Le combiné employé comprend un strip-till Duro en 6 rangs, acquis en 2015. Il est doté sur chaque rang d’un disque ondulé jumelé à un chasse débris, d’une dent et d’un rouleau Güttler. Un semoir monograine prend place dessus via un porte à court. Le modèle actuel, un Kverneland Optima, offre la fertilisation localisée. Les salariés de la cuma ont modifié le système de fermeture de sillon. Les deux roues à bandage caoutchouc n’étaient pas assez énergiques dans ce sol peu préparé. Sur chaque paire, l’une des deux a laissé la place à une roue dentée en métal.
Semis de maïs avec un strip-till: un travail superficiel au préalable
L’équipement n’intervient pas en direct quand la végétation est importante. «Nous demandons à l’adhérent de passer un outil superficiel pour éviter les bourrages. C’est souvent du déchaumeur à disques indépendants. Nous semons ensuite, avec un certain angle par rapport aux passages de disques». Les dents du strip-till ameublissent le sillon jusqu’à 20-25cm de profondeur.
Recharger les pièces d’usure
Le résultat est probant puisque la demande se maintient au fil des années, avec des hauts et des bas. La méthode a toutefois pour inconvénient de laisser un sol mal nivelé. Les équipes d’ensilage n’apprécient pas forcément. D’autre part, dans les sols limono-sableux du secteur, l’usure se manifeste rapidement. «Je prépare les pièces d’usure en mettant du rechargement derrière les plaquettes de carbure et sous les ailettes des dents. Il faut y revenir tous les 15 hectares environ». L’entretien pèse d’ailleurs aujourd’hui pour plus de 60% des charges sur le strip-till (pièces et main d’œuvre).
Prix du semis de maïs en strip-till: 56,30 €/ha en parcelle moyenne
Le débit de chantier s’élève à environ 1,5ha/h. «Je ne dépasse pas 6 km/h, sinon le strip-till pianote et la profondeur de semis est irrégulière. Dans les petites parcelles, il faut aussi tenir compte du temps de manœuvre important dû à la longueur du combiné». Le tracteur de la cuma attelé dessus est un Puma 200, suffisant à condition d’être bien lesté. Il dispose d’un autoguidage. Précédemment, les salariés de la cuma avaient fabriqué un guide, installé sur l’avant. Concrètement: une perche terminée par une chaîne, qui devait suivre le rang extérieur du passage précédent.
Tarif 2020: 45€/ha le strip-till seul, 74€/h + 7€/ha la prestation complète de semis. Soit 56,30€/ha en débit moyen.