La cuma Lot Environnement a investi dans un combiné de semis de maïs avec strip-till rotatif Oekosem. Ce matériel suisse de marque Baertschi travaille le sol sur 30 cm de large tous les 75 cm, avec une dent d’ameublissement associée à une fraise rotative.
Deux arguments ont plaidé pour ce choix: l’érosion et le temps de chantier. Patrick Calmon, responsable de la cuma, explique: «Nous avons des pentes très sensibles à l’érosion. Aussi, les bandes de sol non travaillé la réduisent de façon flagrante par rapport au travail du sol classique. D’autre part, le printemps est une période chargée pour les éleveurs, avec les épandages et l’ensilage d’herbe. La cuma réalise le semis en prestation, avec l’apport d’engrais et d’insecticide compris, c’est un gain de temps pour eux.»
Réduction du travail du sol
Frédéric Bladou fait partie de ceux-là. Il a participé à des essais il y a 2 ans. Et son gaec fait appel à la cuma pour une dizaine d’hectares. «Le gain de temps et le risque d’érosion ont compté pour nous, mais c’est aussi une démarche de réduction du travail du sol. Dans l’exploitation, le maïs suit un ray grass ou un méteil ensilés.» Le ray grass restant dans la partie non travaillée est difficile à détruire, tandis que le méteil a peu de chances de redémarrer. Patrick Calmon ajoute que certains adhérents font semer dans un couvert végétal simplement roulé.
195 €/ha
La prestation est facturée 195 €/ha par la cuma, sur la base d’un amortissement sur 1500 ha cumulés. Le combiné est en 4 rangs, avec un tracteur de 175 ch. C’est le bon compromis dans ce secteur en raison du petit parcellaire et du relief.
Les premières saisons ont montré quelques limites à l’Oekosem en présence de cailloux ou d’un sol insuffisamment ressuyé. Pour 2020, la dent d’ameublissement sera étroite et non de type patte d’oie, ce qui pourrait réduire cet inconvénient.
Des essais prometteurs
Les premiers essais de l’Oekosem ont eu lieu en 2018, sous l’égide de la coopérative Fermes de Figeac et avec l’appui de la plateforme d’agro-écologie de Toulouse-Auzeville. Conclusion de cette première saison: «D’ores et déjà, les rendements similaires et les coûts de la prestation permettent à cette technique d’être compétitive par rapport à un itinéraire classique labour. Elle apporte également d’autres avantages indéniables: du temps dégagé pour les éleveurs, une érosion limitée et une stratégie agroécologique d’avenir.» En 2019, la cuma Lot Environnement s’est fait prêter un combiné en attendant de recevoir celui qu’elle a commandé, attendu pour 2020.
D’autres solutions pour le semis de maïs en cuma: