[Avis] Bakus L : « Une précision de travail fabuleuse »

Partager sur

[Avis] Bakus L : « Une précision de travail fabuleuse »

Le Bakus L de la cuma la Vigneronne travaille à une vitesse de 3,5 à 4 km/h avec deux outils interceps électriques Vitibot.

La cuma la Vigneronne (11) a investi dans un robot Bakus en 2023. Performances, autonomie, temps de charge, prix et fiabilité, les utilisateurs reviennent sur une première année d'utilisation.

SOMMAIRE

Près de Narbonne, à Sallèles-d’Aude, la cuma la Vigneronne rassemble 5 adhérents pour 200 ha de vigne. À l’occasion du passage au bio de plusieurs adhérents, le groupe s’est posé la question d’automatiser les 4 à 5 passages annuels de l’outil intercep. « La robotique est une solution face à la difficulté de trouver de la main d’œuvre qualifiée » introduit Jean-Marie Santacreu, président de la cuma, en livrant son avis d’utilisateur du robot Vitibot Bakus L.

La vidéo de l’avis d’utilisateur du robot Vitibot Bakus L

Point fort du Bakus L : sa précision au travail

Autant le dire tout de suite, cet enjambeur autonome électrique donne aujourd’hui satisfaction au groupe. En outre, le premier point fort du Bakus reste sa précision de travail. Aujourd’hui utilisé uniquement avec des outils interceps électriques, le robot fait preuve d’une « précision de travail fabuleuse ». Une caractéristique appréciable sur un chantier chronophage et inconfortable sur la longueur pour un chauffeur avec tracteur. « La vitesse de travail varie de 3,5 à 4 km/h et il n’y a pas un écart dans le travail réalisé ».

avis Vitibot Bakus L

Parmi les points forts relevés dans cet avis d’utilisateur du Vitibot Bakus L : la maniabilité du robot grâce aux 4 roues directrices.

Côté débit de chantier du Bakus L, la cuma observe en moyenne 0,5 ha/h. Un chiffre qui dépend de la longueur du rang et du nombre de demi-tours à réaliser. Une observation permettant d’illustrer un autre point fort du robot : sa maniabilité. Bénéficiant de 4 roues directrices, le Bakus L ne requiert que 5 m de tournière.

Une autonomie électrique suffisante

Qui dit robot viticole électrique pose la question de l’autonomie. Le Bakus L embarque un pack de batteries d’une capacité de 75 kWh, de quoi promettre selon Vitibot une autonomie pouvant dépasser les 10 heures selon les travaux réalisés.

À l’usage, la cuma la Vigneronne n’a pas encore trouvé la limite. « Ce n’est pas un point bloquant. Nous faisons travailler notre robot la journée pendant 8h et nous le rechargeons la nuit ». D’après les chiffres relevés par la cuma, 8h de travail avec les interceps consomment environ 70 % de la batterie. En complément, la puissance de 48 kW est jugée « suffisante ».

recharge robot électrique

La cuma recharge son Bakus la nuit en 7 h, grâce à une installation de 9 kW pour un coût d’environ 6 €.

Par ailleurs, concernant la recharge des batteries, le Bakus L peut accepter des puissances de 3 à 27 kW. La cuma a fait le choix d’installer deux points de recharge de 9 kW. « La recharge dure 7 heures environ. Ce n’est pas un problème, car nous ne faisons pas travailler le robot la nuit. Nous le branchons le soir et le matin, il est prêt à partir avec une journée d’autonomie. »

Jean-Marie Santacreu voit également l’intérêt économique d’un robot électrique. « Le coût de la recharge tourne autour de 6 € pour une journée de travail. C’est une vraie économie par rapport au GNR ». D’ailleurs, le président de cuma invite à comparer le coût d’un tracteur thermique avec un salarié difficile à trouver face à celui d’un robot électrique.

Avis sur le Vitibot Bakus L : prix d’achat, coût du mapping et de l’assurance

La cuma a acheté son robot Bakus L en 2023 pour un prix d’achat de 202 000 € (dont 20 000 € d’outils interceps). Un montant subventionné à hauteur de 50 %.

À ce chiffre s’ajoute le coût du mapping : 300 €/ha (600 €/ha en prestation complète par Vitibot). Une étape indispensable au fonctionnement du robot qui consiste à définir les zones de travail (position des pieds de vigne, zones de dégagement, etc). « Cela va assez vite, il faut compter environ 1,5 h/ha selon la forme des parcelles. Ensuite, Vitibot valide la qualité des données et les maps définies seront utilisables également pour les robots suivants. Il suffit ensuite de suivre le robot lors de son premier passage dans la parcelle. »

avis Vitibot Bakus L

L’interface de contrôle pour les phases de transport est simple. L’appli permet également de régler le travail des interceps.

Enfin, concernant le coût de l’assurance du Bakus L, la cuma paie 600 €/an chez Groupama.

À lire : 3 questions concernant l’assurance des robots agricoles.

Point faible du Bakus L : la fiabilité ?

Alors finalement que reproche la cuma au Bakus L ? Le seul point en suspens concerne la fiabilité de la machine. « Après un premier passage sans histoire, nous avons rencontré quelques problèmes électroniques de chauffe » explique Jean-Marie Santacreu. Toutefois, le président de cuma a conscience qu’il s’agit du premier robot Vitibot vendu en Occitanie. « Il faut considérer tout cela comme des défauts de jeunesse et attendre l’an prochain pour juger ».

D’ailleurs, il en reste convaincu, « la survie de certains vignobles passera par leur robotisation. Les marges se resserrent, les solutions chimiques sont de moins en moins nombreuses et les salariés quasiment impossibles à trouver. La robotisation de certaines tâches apparaît comme une solution. » Même s’il reconnait qu’il faudra « faire évoluer les mentalités » pour démocratiser le robot viticole.

remorque de transport

La cuma utilise un plateau qu’elle attèle au tracteur pour transporter le robot d’une parcelle à l’autre. Quand le Bakus travaille, elle déploie également des panneaux d’indication.

Pour finir, la nécessité de la présence d’un humain n’est pas jugé problématique. Le robot travaille en équipe avec la personne dans la parcelle qui peut faire autre chose. Par exemple : un passage de rogneuse avec le tracteur (opération avec un plus fort débit de chantier et plus de confort que le passage de l’outil intercep).

Fiche technique du Vitibot Bakus L

  • Puissance électrique : 48 kW (équivalent 65 ch).
  • Capacité de batterie : 75 kWh.
  • Autonomie annoncée : jusqu’à plus de 10 h selon l’utilisation.
  • Vitesse de travail max : 6 km/h.
  • Guidage : 2 GPS RTK.
  • Puissance de charge admise : 3 à 27 kW (mono ou triphasé).
  • Temps de charge : 2 à 7 h selon la puissance.
  • Pente maximale admise : 45 %.
  • Dévers maximal admis : 20 %.
  • Passage sous châssis (l x h) : 0,8 m x 2,20 m.
  • Dimensions du robot (L x l x h) : 3,5 m x 1,95 m x 2,67 m (avec antenne).
  • Poids à vide : 2,1 tonnes.
  • Tournière requise : 4 m minimum en bout de rang.
  • Lieu de production : France (Reims – 51).

Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :

Sélectionner deux matériels de la même famille pour les comparer