Avec 300 unités en service dans le monde, le robot Oz de Naïo a démontré son intérêt. Il est intéressant de noter qu’une station expérimentale de chambre d’agriculture, celle d’Auray (Morbihan), a participé à son développement. L’idée même d’un robot de maraîchage était d’ailleurs venue à l’esprit des fondateurs de l’entreprise, suite à des discussions avec des producteurs.
Un partenariat avec la chambre d’agriculture
À Auray, la responsable de la station Maët Le Lan se préoccupait déjà de conditions de travail et de bien-être pour les maraîchers et leurs salariés. Mais le travail manuel est une valeur très ancrée dans le monde agricole. Il a fallu, pour qu’elle ouvre le chantier de la robotique, une rencontre avec des maraîchers voulant se prémunir des TMS et autres ennuis de santé, notamment Jeannette Le Paboul. Cette dernière l’affirme : « Le robot est la seule façon qu’on aura de proposer des produits de qualité à un coût raisonnable ».
Maët Le Lan cherche à améliorer les conditions de travail et à fidéliser les salariés.
Des améliorations
Il y a 10 ans, Maët Le Lan a ainsi proposé un partenariat à Naïo pour mettre le petit robot Oz au travail et à l’étude. Jean-René Meunier, président de la station, approuve la démarche : « L’agroécologie se fera avec les outils de demain, pas ceux d’hier. » Dans cette exploitation dédiée au maraîchage diversifié, 50 à 60 légumes différents sur l’engin qui sème, désherbe et réalise un peu de transport. « Il a fallu s’adapter » reconnaît Maët Le Lan, mais c’est finalement pour elle « une belle histoire ». L’arrivée du guidage RTK sur le robot en 2020 a boosté son potentiel. A fil des années, le constructeur a par ailleurs apporté des améliorations, suite aux remontées des utilisateurs.
« On ne se fait pas déborder »
Hervé Pouteau, maraîcher en Mayenne, fait partie des clients plus récents attirés par le guidage RTK. « Nous préparons nos plans de semis durant l’hiver, et donc tout le travail du robot. En saison, il est ainsi plus facile de lancer les interventions. » Le petit Oz de l’exploitation assure les semis et le binage. « Le robot peut entrer dans les parcelles juste après la pluie car il est léger, on ne se fait pas déborder par la pousse. » Pour la finition du désherbage sur le rang, réalisée à la main, Hervé Pouteau utilise un petit porteur pour travailleur couché.
Deux modèles de semoir à petites graines font désormais partie de la panoplie.
Une édition limitée 10e anniversaire
Depuis son lancement en 2014, le robot Oz a évolué. Après le guidage RTK, les dernières évolutions se traduisent par une puissance accrue de 50%, permettant de lester l’engin pour équilibrer les outils. Il accepte des roues jumelées, pour plus de stabilité et de motricité. D’autre part, ce sont désormais 35 outils différents qui peuvent s’y atteler, en particulier pour semer et travailler le sol. Il se pilote depuis une application (Naïo Companion) sur smartphone, et bénéficie d’une garantie de 5 ans. Enfin, Naïo lui applique son concept d’ »autonomie augmentée », le fonctionnement sans surveillance, en respectant tout l’environnement y compris la culture. Une série limitée « 10 ans » marque l’anniversaire du robot Oz.
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