Les quatre tonnes à lisier de la cuma la Concorde font partie des trois cents matériels contrôlés par un Smart master on board. La solution de commandes correspond à une version allégée d’un système valorisé historiquement par les tonnes à lisier Pichon.
Contrôler n’importe quelle électrovanne d’un matériel agricole
« De base, c’est un écran, avec l’automate », résume le concepteur Alain Cabon. L’utilisateur dispose d’un joystick, de quelques boutons. Grâce à cela, il pourra « contrôler tout ce qui est électrovanne sur un matériel agricole ». En effet, le développeur explique avoir équipé des épandeurs à fumier.
Plus récemment, « je l’ai installé sur une planteuse à pommes de terre ». Le plus souvent, le système « permet de faire évoluer à moindre coût des tonnes à lisier », confirme Alain Cabon.
C’est justement ce que la cuma la Concorde en 2022, lorsqu’elle investit dans des rampes à pendillards pour l’ensemble de son parc d’épandage d’effluents liquides.
Les responsables de la coopérative ressentaient une certaine appréhension, de la part des adhérents, à adopter l’épandage au pendillard, en lien avec la relative complexité de conduite des matériels. Finalement, ils témoignent que le Smart master on board a levé ce frein.
Le Smart master on board évite les erreurs de procédure
Le boitier de commandes rend simple le pilotage des matériels. Bien qu’elles ne soient pas toutes de la même marque, « toutes nos tonnes ont maintenant le même système de commandes », expliquent les représentants de la cuma la Concorde. « En cabine, nous n’avons qu’un joystick et un bouton principal. » Sous le contrôle de procédures enregistrées, les vannes et les vérins s’actionnent. « Tout se fait dans le bon sens », apprécient ils.
Par rapport à un tableau riche en boutons, le système est donc beaucoup plus simple et réduit le risque d’erreurs. « Il nous reste à être vigilants sur la conduite, par rapport aux haies, aux poteaux… » Le président Samuel Barbier précise en même temps qu’une vingtaine d’éleveurs différents sollicitent les quatre tonnes de la cuma. L’intérêt de cette simplification est d’autant plus grand qu’ils ne conduisent pas le matériel tous les jours.
Transport, déploiement et repli de la rampe, pompage ou épandage, chaque phase du chantier a sa page dans l’interface. Et sur l’écran, « chacune a sa propre couleur », signale Xavier Leroy, responsable d’une des tonnes. « Quand on veut replier, on est sur la page correspondante. On appuie sur le bouton et le système se débrouille pour réaliser la procédure dans le bon sens. Quand la séquence programmée se termine, on passe en phase de transport. » Alors le gyrophare s’allume. Et tant que l’écran affiche cette page ‘transport’, « on ne peut plus déplier la rampe », précise-t-il.
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