La cuma du Soleil (Loiret) a fait l’acquisition d’un combiné de semis monograine avec strip-till. Pour les 5 adhérents qui l’utilisent, il s’agit d’un choix agronomique raisonné, comme l’explique l’un d’entre eux, Guillaume Perdereau. «Nos terres à silex sont très usantes, donc il vaut mieux limiter le travail du sol. Par contre, nous ne voulons pas aller jusqu’au semis direct». En ces temps d’épisodes très secs, la réduction du travail du sol permet d’autre part de garder la fraîcheur présente. Le strip-till leur a paru un bon compromis.
Première saison du combiné de semis monograine avec strip-till
«L’an dernier, nous avons essayé un Duro porté sur une trentaine d’hectares et le résultat nous a plu. La dent fine et ses ailettes créent un environnement favorable pour les racines». Le groupe a donc choisi cette marque. Autre argument pour le strip-till: la fertilisation localisée. «Nous apportons de l’azote sous forme liquide à vingt centimètres de profondeur, là où la plante en aura besoin. Cette localisation va nous permettre de descendre de 200 à 120 unités d’azote sur le maïs». Une différence appréciable en ces temps d’engrais inabordable.
Maïs, soja et colza
Ce groupe d’adhérents de la cuma du Soleil construit un projet de méthanisation à partir de CIVE. Les cultures de printemps, maïs et soja, seront implantées directement après ensilage. Ils vont également semer leur colza sur le même principe. Le travail du sol localisé préservera l’humidité tout en donnant de la terre meuble au pivot. Un total de 400ha au départ, qui pourrait monter à 600ha. Ils ont ainsi opté pour un ensemble modulable pouvant semer 8 rangs à 80cm ou 12 rangs à 50 cm.
Un strip-till avec deux types d’ailettes
Le combiné comprend d‘une part un strip-till semi-porté, avec son dispositif de fertilisation liquide. Il dispose de deux types d’ailettes, larges pour le maïs, étroite pour le colza. L’appareil possède également des éléments de rappui Güttler, qui réduisent bien les mottes malgré leur faible poids.
Seigle/triticale ensilé la place est libre semis de maïs c’est sec sec le tracteur en c… Allez tire coco pic.twitter.com/a0pk55nLxU
— guigui (@Guiguiperdereau) April 28, 2022
Un semoir monograine 8/12 rangs
Seconde partie du combiné: un semoir monograine Väderstad Tempo V, avec fertilisation starter depuis une trémie frontale, et microgranulés. Il a été choisi après l’essai d’un autre modèle en 2021. «Derrière le strip-till, il faut un semoir suffisamment lourd». Il ne faut pas sous-estimer le besoin en puissance d’un tel ensemble. «Au maïs, nous avons utilisé un tracteur de 260ch, qui suffisait juste. Pour le soja, en douze rangs, le strip-till à vingt centimètres de profondeur dans un sol plutôt sec demande plus». La cuma a pu se faire prêter un tracteur de 415ch qui s’avère bien occupé à 5 km/h. «Résoudre la question du tracteur constituera la prochaine étape pour la cuma». Autre objectif pour le groupe: «Essayer d’harmoniser les appros nécessaires aux chantiers de semis».
Suite aux premiers semis de la saison 2022, le combiné de la cuma affiche un débit de chantier d’environ 3ha/h, pour une consommation de carburant de 35 à 40l/h. Clairement, un autre point positif de la méthode émerge de ces chiffres. Il s’agit du gain de temps et de carburant par rapport à un itinéraire classique.
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