La remorque double essieux de la cuma du Houx transporte des grains. Toujours avec ses réhausses, elle rend service aux ensilages. Mais surtout, dès lors qu’il est question de terrassement, elle est sur le pont. Il y a huit ans, trois élevages achetaient ensemble cette benne 18t typée TP.
«Nos fermes travaillent ensemble depuis les années 70.» Entre une extension de porcherie et un agrandissement de stabulation avec passage au roto de traite, cela faisait beaucoup de travaux terrassement à venir», se souvient Jean-Pierre Vallais, le trésorier de la cuma morbihannaise désormais détentrice du véhicule.
Benne TP: précieuse sur les chantiers exceptionnels des exploitations
Fort de cette justification, le groupe avait privilégié la solidité de la structure aux options. «Nous l’avons achetée 23.500€. C’était sans doute comparable à l’investissement pour un modèle agricole dans la mesure où dans ces formats, on prendrait souvent un essieu directionnel.» Cette option, la remorque TP de la cuma du Houx ne l’a pas. Les éleveurs n’ont pas retenu non plus le renfort Hardox. Ils ont jugé que leur usage pour de la terre ne serait pas suffisamment intensif et régulier pour justifier ce supplément qui reste «une belle option autrement.»
Les trois adhérents principaux se partagent le coût de l’investissement. «Nous payons chacun un forfait annuel de 800€», explique Jean-Pierre Vallais. Malgré quelques utilisateurs ponctuels, que la cuma facture à la journée, la benne reste un outil très disponible. «Quand l’un l’utilise, les autres ne sont pas à attendre derrière. Ainsi, chacun s’en sert quand bon lui semble.» Et il y a des années où elle ne réalise aucun voyage de terre.
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